Le 29 mai 2023
Sous réserve de modifications
Bonjour,
Avant d’accueillir nos invités, je tiens à témoigner de notre solidarité à l’égard de tous les Canadiens frappés par les incendies de forêt qui ont sévi au cours des dernières semaines. Alors que les premiers intervenants continuent de lutter contre les incendies dans l’Ouest, notre attention se porte désormais sur les communautés de la Nouvelle-Écosse. Nous remercions toutes les personnes qui s’efforcent d’assurer la sécurité de la population.
Avant de commencer, je tiens à reconnaître que nous sommes sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe, qui vit sur cette terre et en prend soin depuis des milliers d’années.
Nous sommes toujours aussi ravis, Whit et moi, de vous accueillir, président Jóhannesson et Mme Reid, à Rideau Hall et au Canada. C’est un réel plaisir de vous revoir aujourd’hui.
Nous sommes heureux de vous recevoir à Rideau Hall.
Nous nous sommes rencontrés l’année dernière en Islande, à l’occasion de ma visite dans votre beau pays. J’y étais pour célébrer les liens profonds qui nous unissent et pour souligner le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays. Cette visite nous rend impatients de voir ce que nous réservent les 75 prochaines années.
Plus tôt aujourd’hui, ici, à Rideau Hall, nous avons discuté de la préservation des langues et du lien très important qui rattache la langue à l’identité et à la culture. Nous avons également assisté à un événement dans le cadre duquel on nous a présenté des approches novatrices pour s’attaquer aux problèmes de santé mentale chez les jeunes. Ces deux dossiers sont importants pour nous et sont d’une importance capitale pour le bien-être de nos peuples, de nos pays et du monde qui nous entoure.
Ce ne sont que deux exemples de ce que nous avons en commun et de la façon dont tant de choses unissent nos deux pays. Ensemble, nous continuons de tracer la voie vers une plus grande coopération.
Bien sûr, l’un des liens les plus connus entre nos deux pays se trouve à être la première dame d’Islande. Mme Reid, nous sommes si heureux de vous revoir au Canada et dans la région d’Ottawa.
Je tiens à vous dire, Mme Reid, que nous sommes fiers de tout ce que vous avez accompli dans votre patrie d’adoption, l’Islande. Vous avez été une grande défenseure de l’égalité des sexes et de la condition des immigrants. Vous êtes un brillant exemple pour le Canada à l’étranger.
Votre voix est précieuse, surtout parce que les femmes – dont les femmes d’influence et membres des minorités – sont de plus en plus souvent victimes d’attaques et de menaces en ligne. Nos deux pays sont déterminés à lutter contre ce problème et je sais que vous êtes, vous et le président Jóhannesson, des alliés dans ce combat.
Nous pouvons tous changer le cours des choses en osant prendre la parole et raconter nos histoires. C’est en travaillant ensemble que nous parvenons à renforcer nos efforts.
Nous pouvons tous favoriser le changement, notamment au moyen de nos histoires.
Le Canada et l’Islande ont également des engagements communs envers le libre-échange, l’environnement, la lutte contre le changement climatique, les énergies renouvelables et les droits de la personne. Nous œuvrons à la paix et à la sécurité. Nous faisons front commun dans notre dénonciation de l’invasion non provoquée et injustifiable de l’Ukraine par la Russie, ainsi que des attaques continues de cette dernière contre l’Ukraine. L’intégrité territoriale est essentielle à l’ordre international fondé sur des règles, que nous travaillons à maintenir.
Par ailleurs, le Canada compte l’une des plus grandes diasporas islandaises. En effet, on dénombre plus de 100 000 Canadiens d’origine islandaise. Nos multiples liens offrent à nos peuples de formidables occasions de collaboration.
L’un des domaines de cette collaboration est notre excellent partenariat au sein du Conseil de l’Arctique.
En 1994, lorsque nous entamions nos discussions à ce sujet, l’appui de l’Islande au Canada dans la création du Conseil de l’Arctique et dans l’établissement des rôles des membres permanents était clair. Le Canada était reconnaissant de cet appui et de cet esprit de collaboration.
En octobre dernier, lorsque j’étais en Islande, j’ai participé à l’Assemblée du Cercle arctique, où des gens étaient réunis pour discuter de diverses questions. Aucune n’était aussi pressante pour le Nord que le réchauffement de la planète et l’accélération de la fonte des glaciers et des banquises.
Le changement climatique est un défi local et mondial auquel nous devons nous attaquer ensemble.
Demain, vous vous rendrez dans l’Est. Vous prendrez connaissance directement des expériences d’immigration des immigrants islandais qui sont arrivés au Quai 21, à Halifax, il y a de nombreuses années.
Vous en apprendrez davantage sur les pêches canadiennes, sur nos partenariats pour la recherche dans les domaines de la santé et des sciences de la mer, ainsi que sur l’incidence du changement climatique et du réchauffement des océans sur l’industrie de la pêche.
Il y a beaucoup de domaines où la coopération est possible.
Quelle que soit la façon dont nous choisissons d’approfondir nos relations, je sais que nous pouvons compter sur la solidité de nos expériences respectives et sur la sagesse de nos peuples.
Nos expériences communes et la sagesse de nos peuples nous guideront pour surmonter les défis que nous devons relever ensemble.
En inuktitut, la langue des Inuits avec laquelle j’ai grandi, il y a un mot que je souhaite partager avec vous : ajuinnata.
C’est un mot qui veut dire qu’il ne faut jamais baisser les bras, qu’il faut au contraire persévérer, quels que soient les obstacles, quels que soient les défis à surmonter.
Il y a de nombreux problèmes mondiaux à résoudre, et je suis convaincue que nous pouvons y parvenir ensemble. Quel que soit l’avenir qui attend nos deux pays, je sais que nous avons une bien meilleure chance de réussir en travaillant ensemble et en continuant d’investir dans nos liens déjà solides.
Dans les jours à venir, vous rencontrerez des Canadiens et participerez à d’importantes conversations au sujet de l’avenir. Vous aurez ainsi la chance d’entendre nos histoires uniques et diversifiées.
Nos histoires nous définissent et nous unissent. Notre passé commun est important pour nos deux peuples et remonte à plus de mille ans, lorsque l’explorateur islandais Leif Eriksson est arrivé à L’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve-et-Labrador. Notre histoire se poursuit.
Je vous remercie de votre visite au Canada et du rôle de partenaire que l’Islande continue de jouer dans l’Arctique. Je vous remercie également d’être un grand ami du Canada.
Je vous invite à lever votre verre pour célébrer la merveilleuse occasion que nous avons, de renforcer nos liens et de faire évoluer nos relations.
Merci.