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Toronto (Ontario), le jeudi 15 septembre 2016
Je suis ravi de me joindre à vous pour la remise du Prix du Duc d’Édimbourg.
Depuis 2010, j’ai eu le privilège de rencontrer des centaines de jeunes récipiendaires du prix partout au Canada. Leurs réalisations et leurs rêves m’ont inspiré.
Ils m’ont aussi rappelé qu’il faudra du dévouement et des efforts acharnés pour créer le pays averti et bienveillant auquel nous aspirons.
Vous tous, ici, avez le désir d’améliorer les choses. En fait, vous exercez déjà un impact.
Votre exemple nous pousse à innover et à trouver des solutions astucieuses et audacieuses, tout en mettant à profit nos meilleures traditions. Vous nous démontrez, avant tout, l’importance de travailler ensemble afin de réussir.
Cela dit, j’aimerais vous transmettre certaines de mes connaissances de la façon que je juge la plus utile, c’est-à-dire en vous racontant une histoire.
Un professeur de philosophie est devant sa classe, et a en face de lui quelques objets : un grand bocal vide, quelques pierres, une boîte de petits cailloux, une boîte de sable et une cannette de Coke. Au début du cours, il prend le bocal, dans lequel il place les pierres. Il demande ensuite aux étudiants si le bocal est plein. Ils lui répondent que oui.
Le professeur prend ensuite la boîte de petits cailloux qu’il verse dans le bocal, et il secoue un peu le bocal. Bien sûr, les cailloux glissent jusque dans les espaces entre les pierres. Puis il demande à nouveau aux étudiants si le bocal est plein. Encore une fois, ils lui disent oui.
Le professeur prend ensuite la boîte de sable et la verse dans le bocal. Et voilà que le sable remplit l’espace qui reste.
Cette démonstration, dit-il, c’est comme dans la vie. Les pierres sont les choses importantes — la famille, le conjoint, la santé, les enfants et, oui, même l’éducation — tout ce qui est tellement important que si vous le perdiez, ce serait un désastre. Les cailloux, ce sont les autres choses qui comptent, par exemple une maison ou une voiture. Le sable, c’est ce qui reste, les petites choses de la vie.
Si l’on met d’abord le sable dans le bocal, il n’y a plus de place pour les cailloux ni pour les pierres. C’est la même chose dans la vie. Si vous consacrez tout votre temps et votre énergie, aux petites choses, vous n’aurez jamais de place pour ce qui est important pour vous. Prêtez attention à ce qui est essentiel à votre bonheur. Il restera toujours du temps pour les petites choses. Faites d’abord de la place aux pierres, à ce qui est véritablement important. Fixez-vous des priorités. Le reste, ce n’est que du sable.
Il restait un objet sur le bureau du professeur. Un étudiant un peu plus hardi demande : « Et la cannette de Coke? »
Le professeur répond avec un sourire : « N’oubliez jamais de prendre une boisson bien fraiche avec un ami. »
Maintenant, regardons vers l’avenir.
Le 150e anniversaire du Canada commencera dans moins de 150 jours. De grandes célébrations nous attendent!
Elles seront d’autant plus spéciales que des gens comme vous y prendront part : des gens qui aiment le Canada et qui souhaitent en faire un pays meilleur. Et vous aurez de nombreuses chances d’apporter votre contribution dans la prochaine année.
Alors que vous acceptez cet honneur bien mérité, j’aimerais que vous pensiez à une question : comment utiliserez-vous l’expérience acquise par l’entremise du Prix du Duc d’Édimbourg pour faire de notre pays un endroit où il fait bon vivre?
Si vous avez remporté ce prix, c’est que vous avez déjà prouvé que vous êtes des citoyens consciencieux et engagés. Pour moi, il ne fait aucun doute que vous continuerez de donner à vos communautés pendant longtemps.
Chose certaine, votre énergie et votre temps sont essentiels à l’édification d’un Canada plus averti et bienveillant.
Au nom de tous les Canadiens, je remercie et félicite chacun des récipiendaires d’aujourd’hui pour leurs réalisations. Vous êtes un exemple pour chacun d’entre nous.