Symposium des Prix Killam

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Rideau Hall, le lundi 18 novembre 2013

 

Soyez les bienvenus à Rideau Hall pour le deuxième symposium des Prix Killam. La discussion de l’an dernier a généré un débat intéressant, et il me tarde d’écouter les récipiendaires des Prix Killam de cette année.

Ces penseurs et chercheurs ont consacré leur carrière à élucider des questions que bien des gens n’ont même jamais osé poser. Leur curiosité a guidé leurs découvertes. Ensemble, ces grands esprits possèdent un éventail élargi de connaissances sur des sujets comme l’informatique, la vaccinologie, le règlement des différends, la science cognitive et l’environnement.

À quoi pouvons-nous donc nous attendre lorsque nous posons les questions suivantes à ces experts : Que voyez-vous au quotidien que les autres ne voient pas? Qu’est-ce qui est important, mais que la plupart de nous ignorons?

Je m’attends à des réponses tout aussi diversifiées que le sont leurs antécédents.

Cependant, je crois que nous comprendrons que les domaines qu’ils représentent ne sont pas aussi fragmentés qu’on le croirait.

Je citerai Chris Hadfield, qui a capté l’imagination des Canadiens plus tôt cette année comme commandant de la Station spatiale internationale. Dans son livre An Astronaut’s Guide to Life on Earth, il décrit la Terre vue de l’espace. Il écrit : « Les vitres d’un engin spatial encadrent nonchalamment de vrais miracles... Les dessins secrets de notre planète sont ainsi révélés : des montagnes qui jaillissent grossièrement de plaines ordinaires, des forêts telles des entailles vertes bordées de neige, des rivières qui scintillent au soleil, serpentant comme des vers argentés. Les continents, exposés dans toute leur splendeur, entourés d’îles parsemées sur l’océan… » [traduction]

Je tenais à vous révéler comment un astronaute perçoit notre monde, pour vous montrer que bien que nous vivions dans des villes, provinces ou pays différents, que nous parlions des langues différentes, que nos expériences soient variées et que notre compréhension d’un domaine ou d’un autre soit limitée, nous sommes tous reliés.

En observant notre planète depuis les confins de l’espace comme le ferait un astronaute, on constate qu’il n’y a aucune frontière, aucune limite, aucun fossé entre nos pays et nos peuples, donc aucune séparation entre nos idées.

Le savoir est interconnecté. Il alimente l’innovation entre les disciplines et influence la recherche et la compréhension dans d’autres domaines.

De cet angle auguste — du nôtre, si on le souhaite — nous voyons combien les possibilités sont infinies.

Nous avons avec nous un groupe d’experts possédant des expériences spécialisées et qui parlent une langue unique, selon leur éducation, leur recherche et leurs connaissances particulières. Malgré cela, ils sont tous mus par des objectifs similaires, à savoir mieux comprendre le monde qui nous entoure et aider ceux qui y vivent.

Donc, qu’est-ce que je vois au quotidien? Qu’est-ce qui est important pour moi? Ma réponse est la suivante : Dans un pays et un monde en mouvement, qui connaissent des problèmes complexes jamais vus dans l’histoire de notre planète, nous comptons sur la science, la créativité, l’invention et la discussion pour en arriver à des solutions. Le symposium des Prix Killam est un bon moyen de faire circuler nos idées, mais également d’en susciter de nouvelles et d’encourager la coopération.

Nous sommes tous connectés et nous avons une occasion en or de travailler ensemble pour créer une nation plus avertie et bienveillante.

J’espère que vous garderez cela à l’esprit pour la durée de ce symposium.

Merci.