Congrès Pravasi Bharatiya Divas, Canada (PBDCanada2011)

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Toronto, le jeudi 9 juin 2011

 

Quel plaisir pour moi d’être ici aujourd’hui pour cet important rassemblement. C’est une occasion d’autant plus spéciale qu’elle coïncide avec l’Année de l’Inde au Canada, au cours de  laquelle une foule d’événements sont prévus pour faire connaître à tous les Canadiens l’art, la culture et l’histoire de l’Inde.

Nous avons beaucoup à célébrer et beaucoup à apprendre les uns des autres. Au début de son carnet de voyages sur l’Inde, l’ouvrage primé de l’auteur M.G. Vassanji, celui-ci écrit :

« Il faudrait plusieurs vies, m’a-t-on dit lors de ma première visite, pour découvrir l’Inde en entier. »

Or, j’éprouve le même sentiment, lorsque je pense aux fructueuses relations que les peuples de l’Inde et du Canada entretiennent depuis si longtemps. En effet, il nous faudrait beaucoup plus de temps que ce qui nous est alloué aujourd’hui pour en parler. Depuis des générations, le Canada bénéficie énormément de la contribution des Indo-Canadiens et ce, dans toutes les sphères de la société.

Cette conférence vise à jeter des ponts avec l’Inde et à raffermir les liens entre les membres de la diaspora indienne et les pays de l’Amérique du Nord et des Caraïbes. Au Canada, nous sommes privilégiés d’avoir une très forte population indo-canadienne qui joue un rôle sans cesse grandissant dans la vie de notre pays. Parallèlement, l’Inde elle-même connaît une envergure croissante dans notre monde multipolaire. Ce phénomène suscite de nouvelles occasions de dialogue et de collaboration entre nos deux pays.

J’ai appris avec le plus grand intérêt que, d’ici 2017, la diaspora indienne au Canada sera la plus populeuse des pays du G8. Étant donné que les Canadiens célébreront le 150e anniversaire de la Confédération cette année-là, j’aimerais m’arrêter sur toute l’importance que revêtent, ensemble, ces deux occasions.

En tant que gouverneur général, mon but est d’aider le Canada à devenir une nation véritablement avertie et bienveillante. Je veux dire, par cela, une nation où tous les Canadiens peuvent réussir, apporter leur contribution et développer le plein potentiel de leurs talents. Nous voulons que le Canada soit un pays qui accroît et applique les connaissances de ses citoyens afin d’améliorer la qualité de vie de tous, aussi bien ici qu’à l’étranger.

Depuis toujours, les Canadiens se rassemblent et s’entraident. Depuis des siècles, des immigrants arrivent ici, vague après vague, souvent obligés de tout abandonner derrière eux, animés par un désir ardent, celui d’une meilleure vie pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Pour pouvoir atteindre ce but de façonner un Canada averti et bienveillant dans un monde plus équitable et plus juste, je crois que nous devons focaliser nos efforts. Nous devons, plus particulièrement, appuyer nos familles et nos enfants; encourager la philanthropie et le bénévolat; et accroître l’apprentissage et l’innovation. La contribution des Indo-Canadiens sera essentielle à notre succès, et c’est pourquoi je suis réconforté de voir que bon nombre de ces sujets figurent à l’ordre du jour de votre conférence.

Cette conférence est un exemple pour les expatriés du monde entier quant à la façon de forger des liens avec la mère patrie, soit l’Inde dans votre cas, et leurs pays d’adoption. Vous avez en fait l’incroyable possibilité d’influer sur la manière avec laquelle les membres d’une diaspora assurent l’équilibre des relations entre leur pays d’origine et leur nouvelle patrie.

Selon moi, il est crucial pour les nouveaux venus, au Canada ou ailleurs, de savoir respecter leurs racines, tout en s’intégrant à la société dans laquelle ils vivent. Nous avons le privilège et le devoir, en tant que citoyens d’un pays averti et bienveillant, d’apprécier cela, en acceptant la contribution des nouveaux arrivants et la richesse de l’expérience, du savoir et de l’humanité qu’ils apportent.

Alors que nous approchons du 150e anniversaire du Canada, qui sera célébré en 2017, je vous invite à imaginer de nouvelles façons de collaborer et de bâtir la confiance mutuelle et le sentiment d’appartenance les uns aux autres. L’un des gouverneurs généraux qui m’ont précédé, la très honorable Jeanne Sauvé, a dit un jour que, malgré nos origines variées, nous étions « des Canadiens à part entière résolus à achever l’édification d’un grand pays. »

Élargissons la vison que nous avons de ce grand pays pour y inclure le rêve de l’édification d’un monde plus averti et plus bienveillant.

Notre cause est une cause commune et, ensemble, nous devons tirer des leçons du passé, apprécier le présent et envisager notre avenir collectif dans la confiance et le respect.

Je vous souhaite une conférence des plus productives et enrichissantes.

Merci.