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Ottawa, le jeudi 1er décembre 2005
En nous installant à Rideau Hall, mon mari, ma fille et moi-même sommes devenus de nouveaux résidants de la ville d’Ottawa. Le hasard a fait en sorte que nous arrivions à Ottawa l’année où vous célébrez le 150e anniversaire de la constitution de votre ville en municipalité. Je suis heureuse d’être ici aujourd’hui pour souligner cette date importante de l’histoire de cette ville et pour vous dire à quel point ma famille et moi-même sommes enchantés à l’idée de participer à la vie d’Ottawa.
Bien sûr, cette ville ne m’est pas étrangère. Déjà, à titre de capitale nationale, les projecteurs de l’information sont souvent braqués sur elle. Et j’avais déjà eu l’occasion de la visiter à quelques reprises. Mais visiter une ville et l’habiter ne relèvent pas de la même expérience. Depuis mon arrivée à Ottawa, j’ai découvert un lieu merveilleusement vert, riche de son passé, tourné vers l’avenir et ouvert sur le monde.
Marie-Éden et son papa ont eu l’occasion de faire du vélo sur les magnifiques pistes cyclables qui longent la rivière Rideau et le canal. Pour ma part, j’ai fait à peu près le même parcours à pied… accompagnée par la GRC. Je me suis promenée également au Marché By. Et je suis allée au Centre national des arts et à la Nouvelle Scène. J’apprécie cette qualité de vie à Ottawa et la place importante faite à la culture, dans les deux langues officielles. Le caractère bilingue de cette ville participe certainement de sa richesse et de son rayonnement. En tant que francophones nous y tenons. J’en profite pour saluer la vitalité franco-ontarienne et l’apport de la spécificité québécoise toute proche.
J’ai aussi eu la chance de rencontrer plusieurs personnes qui jouent à leur façon un rôle vital dans l’essor de cette ville et dans l’émergence d’une société respectueuse des différences qui font la force et l’originalité de ce pays. J’aurai assurément le privilège de faire de nouvelles rencontres et de poursuivre le dialogue avec vous dans les années à venir.
À titre de gouverneur général du Canada, je saisis toutes les occasions de rappeler que l’une de mes priorités consiste, non seulement à être à l’écoute, mais à donner la parole à celles et ceux qui ne l’ont pas, et qui se trouvent ainsi exclus. J’estime d’ailleurs que l’individualisme des dernières décennies a fait son temps et qu’il nous faut croire en notre capacité à en revenir à des valeurs plus collectives, donc plus citoyennes. Il importe que chacune et chacun d’entre nous agisse en vue de construire ensemble le type de société dans lequel nous aimerions vivre. Notre époque doit miser sur l’ouverture, le dialogue, les alliances pour élargir le réseau des solidarités au delà de toutes les frontières. J’espère de tout cœur que vous allez m’aider dans cette tâche.
Nous remercions le maire Chiarelli et les résidants d’Ottawa de leur accueil chaleureux. Sachez que Jean-Daniel, Marie-Éden et moi-même voulons très vite nous intégrer à la vie d’Ottawa et y participer pleinement.
Merci.
