20e Gala annuel des Fellows de l’Institut des administrateurs de sociétés (IAS)

Ce contenu est archivé.

Toronto (Ontario), le jeudi 22 juin 2017

 

Je suis très heureux d’être avec vous pour cette soirée de gala.

Il est merveilleux de voir autant d’esprits brillants et allumés réunis dans une même pièce.

Pour citer le président Kennedy : Jamais depuis que Thomas Jefferson a dîné seul à la Maison-Blanche n’y a-t-il eu plus extraordinaire collection de talent et de connaissances!

Je vous suis réellement reconnaissant d’assister au gala de ce soir et au Congrès national de l’IAS, organisé sous le thème « L’importance de la gouvernance ». Vous êtes la réponse même.

La gouvernance organisationnelle est importante, car des conseils de direction plus efficaces se traduisent par de meilleurs résultats et un meilleur pays.

Comme vous le savez peut-être, l’Ordre du Canada a comme devise Ils veulent une patrie meilleure. On peut en dire autant de vous tous. Vous désirez une patrie meilleure et, en tant que leaders, vous avez à la fois la responsabilité et la possibilité de changer les choses.

Ce n’est pas une mince tâche. Comme l’a affirmé le vice-président de BMO et ancien greffier du Conseil privé Kevin Lynch, nous vivons dans une ère de perturbation. Il précise sept tendances mondiales qui redéfinissent profondément le monde dans lequel nous vivons.

Il s’agit des éléments suivants :

  1. la révolution industrielle 4.0 – tout changer, partout;

  2. la mondialisation – un monde hyperconnecté, mené par des chaînes d’approvisionnement mondiales;

  3. les changements climatiques – Peut-on mettre fin au réchauffement climatique? En atténuer les conséquences?

  4. les changements démographiques – Le vieillissement de la population influe sur les coûts du système de santé, la stabilité fiscale, la croissance économique;

  5. l’énergie – La révolution de la demande, de l’offre et de la géopolitique;

  6. la gouvernance – une croissance des « écarts en matière de gouvernance », à l’échelle internationale et nationale;

  7. un monde de méfiance – Des sentiments d’opposition à la mondialisation, à l’immigration et à l’élite.

Vous noterez l’inclusion de lacunes croissantes en matière de gouvernance dans la liste de changements en cours, ainsi qu’un sentiment de méfiance qui se fait ressentir à l’échelle mondiale.

J’aimerais ajouter à cette liste de sujets un élément général de mon cru — la confiance —comme point à garder à l’esprit lorsque vous retournerez dans vos fonctions à la fin du Congrès et du rassemblement.

Lorsqu’il est question de confiance, je pense souvent à Mark Carney, qui nous a déjà dit que celle-ci arrive à pied, mais repart en Ferrari.

La véracité de cette phrase nous rappelle qu’il faut toujours se demander si la confiance sera renforcée ou si elle s’effritera plutôt, à la suite des décisions en matière de gouvernance organisationnelle.

Bien entendu, la confiance n’est pas l’unique facteur dont il faut tenir compte, mais elle est essentielle. C’est la base sur laquelle s’appuient les autres éléments.

Les organisations et les nations qui réussissent sont celles qui parviennent à inspirer la plus grande confiance à la population qu’elles servent, ce qui comprend les employés, les consommateurs, les actionnaires, les investisseurs et les citoyens.

Le défi mondial de la confiance touche votre travail comme chef de file du monde des affaires. Chacun et chacune d’entre vous est « investi » de la confiance des gens, puisqu’on vous a confié la responsabilité du leadership de votre organisation respective.

La confiance est au cœur d’une entreprise ou d’une organisation fructueuse. Et cela vaut même dans le cas d’un document ayant teneur légale, comme un contrat écrit.

Comme l’a si bien observé Émile Durkheim : « tout n’est pas contractuel dans un contrat ».

Les liens invisibles de la confiance revêtent une importance fondamentale pour nous tous.

En tant que leaders, votre défi consiste à trouver des façons de renforcer et de restaurer cette confiance, tant au sein de votre organisation que dans la société dans son ensemble.

Il ne s’agit pas que de la bonne chose à faire, mais également de la chose intelligente à faire. De plus, il s’agit de faire la bonne chose et de bien faire les choses. En renforçant la confiance, on crée un cercle vertueux. Ainsi, comme des conseils de direction plus efficaces mènent à de meilleurs résultats et de meilleurs pays, l’inverse est également vrai : une patrie meilleure se traduit par de meilleurs résultats et des conseils plus efficaces.

Voilà pourquoi le Congrès et la célébration de ce soir revêtent une si grande importance. Vous savez qu’une bonne gouvernance est utile au Canada, et inversement. En fait, le Canada bénéficie d’une bonne image de marque en matière de gouvernance. De mon point de vue, et je ne suis pas très objectif, j’en conviens, nous réussissons mieux que quiconque à gérer la confiance à l’égard de la gouvernance. Quelle magnifique entrée en matière pour l’IAS partout dans le monde!

Je terminerai en offrant mes félicitations à chacun et chacune des fellows de 2017 pour une reconnaissance que vous méritez pleinement.

Et permettez-moi aussi de vous remercier, toutes et tous, pour votre dévouement à offrir une bonne gouvernance et à travailler pour faire du Canada un pays meilleur pour tout le monde.

Je vous souhaite une merveilleuse soirée.