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Loos-en-Gohelle, le samedi 8 avril 2017
En tant que citoyens de sociétés libres et démocratiques, nous avons le devoir de nous rappeler de tous ceux qui ont servi nos pays durant la Première Guerre mondiale.
Trop longtemps, la bataille de la cote 70 et son importance sont restées dans l’oubli.
Aujourd’hui, nous aidons à y remédier.
Aujourd’hui, nous inaugurons un autre mémorial important dédié aux soldats canadiens de la Première Guerre mondiale.
Résumons d’abord la situation telle qu’elle l’était à l’été 1917, quand la bataille de la cote 70 a eu lieu.
Le Canada et les nations alliées ont touché le fond de la guerre en 1917.
La Russie, défaite, avait amorcé sa révolution.
La France était épuisée par sa lutte à Verdun.
La Grande-Bretagne était bloquée par des u-boats.
La contribution américaine à l’effort de guerre n’était pas encore pleinement ressentie.
La défaite était concevable.
Arrive le Corps canadien, commandé pour la première fois par un Canadien : le lieutenant-général Arthur Currie.
Son objectif consistait à atténuer la pression sur les forces alliées à Passchendaele et à s’emparer de ce terrain surélevé — la cote 70.
Les braves et habiles soldats du Corps canadien sont parvenus à leurs fins.
Non seulement ont-ils pris ce sommet, mais ils ont maintenu leurs positions devant plus de 21 contre-attaques déterminées de l’ennemi, durant trois journées terribles de combat.
Mais les pertes humaines furent très lourdes : plus de 9 000 Canadiens ont été tués ou blessés durant la bataille.
Nous devons nous souvenir d’eux
La victoire sur la cote 70 est importante sur le plan stratégique et symbolique. Elle a marqué un point décisif dans l’effort de guerre canadien, survenant après la crête de Vimy et avant le dernier effort des alliés.
Elle a eu lieu à une étape de la guerre où le succès s’imposait.
L’héroïsme était au rendez-vous durant les dix jours de la bataille sur la cote 70 et à Lens. Six Canadiens ont reçu la Croix de Victoria pour leur bravoure. Ces soldats reflétaient la diversité de notre jeune nation. Il y avait :
le major Okill Massey Learmonth et le soldat Harry Brown, nés au Canada;
le sergent-major Robert Hanna et le soldat Michael James O’Rourke, nés en Irlande;
le sergent Frederick Hobson, né en Angleterre;
et le caporal Filip Konowal, né en Ukraine.
Et bien que la bravoure ait été soulignée par la Croix de Victoria, la distinction la plus élevée de l’Empire britannique qui reconnaît le courage, des milliers d’autres Canadiens ont fait leur devoir durant la bataille. Ils ont trouvé la volonté d’endurer, de survivre et de lutter pour avancer. Leur mémoire aussi est honorée.
Ce mémorial est le fruit de la vision et du dévouement d’une petite équipe de bénévoles.
Depuis cinq ans, ils ont donné d’eux-mêmes pour créer ce mémorial.
En tant que président d'honneur du projet de la cote 70, je les remercie sincèrement de leurs efforts.
Je souhaite témoigner mon admiration et ma gratitude au colonel Hutchings et à son équipe pour leur vision, leur persévérance et leur dévouement à l’égard du Canada.
Je tiens aussi à remercier le peuple français, et la ville de Loos-en-Gohelle en particulier, pour avoir reconnu la cote 70 et pour avoir fourni un terrain où ériger ce monument.
Finalement, je remercie la jeunesse canadienne, représentée ici par des élèves de la Napanee District Secondary School, qui ont la tâche de perpétuer l’histoire de la cote 70 et des soldats qui ont fait tant de sacrifices.
Ensemble, nous nous souviendrons d’eux.