Remise des Prix Killam 2015

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Rideau Hall, le mardi 12 mai 2015

 

C’est un plaisir et un privilège de vous recevoir à Rideau Hall, la maison du peuple canadien.

D’abord, je tiens à souligner un anniversaire important en lien avec les prix Killam.

Je ne parle pas de l’anniversaire des prix qui, comme vous le savez, ont été créés en 1981. Je parle plutôt du don généreux et visionnaire que Mme Dorothy J. Killam a fait dans son testament, il y a 50 ans.

Les prix ont été rendus possibles par ce legs, qui est financé par les Fiducies Killam instaurées par elle et son mari, Isaac Walton Killam.

J’aimerais m’attarder quelques instants aux changements survenus depuis que cet important cadeau a été fait au Canada, il y a un demi-siècle.

Pensons aussi au rythme du changement, qui s’est accéléré avec le temps.

Prenons les exemples suivants.

Le téléphone existait depuis 75 ans lorsqu’il a atteint 50 millions d’utilisateurs.

La radio a mis 38 ans avant de gagner 50 millions d’utilisateurs.

La télévision?

Il lui a fallu 13 ans pour rallier le même nombre d’utilisateurs.

L’Internet?

Quatre ans seulement.

Facebook?

Trois ans et demi.

Et Angry Birds?

35 jours!

Vous voyez bien la tendance.

Notre monde est en pleine évolution, et le rythme du changement s’accélère.

C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la technologie, mais cela s’applique aussi plus largement dans le monde actuel.

Pensez à l’évolution démographique. Pensez aux changements touchant la gouvernance mondiale. À la façon dont l’innovation affecte nos vies, nos sociétés et nos cultures. À la mondialisation 3.0, comme on l’appelle, qui engendre un monde hyperconnecté et une économie véritablement mondiale.

Nous avons maintenant besoin de nos universitaires et chercheurs de premier plan pour nous aider à comprendre le monde et nous guider à travers les changements.

Et nous devons appuyer nos universitaires et nos chercheurs dans leurs efforts.

Voilà pourquoi les prix Killam sont essentiels.

Ils reconnaissent l’importance de ce que vous faites, au quotidien, pour notre pays et notre monde. Et ils vous encouragent à continuer.

Vos recherches sont pour le moins variées. Vous travaillez en génie et en sciences naturelles, sociales, humaines et de la santé.

Les prix Killam, qui accordent un poids égal à chaque domaine d’études, étaient en avance sur leur époque.

Tous sont importants pour notre succès. Nous devons miser sur la pensée créative et la collaboration et communiquer nos connaissances à grande échelle.

De nos jours, c’est ainsi que survient le progrès.

Comme l’a dit Albert Einstein, pour chaque problème complexe, il existe une solution simple — et fausse.

Je vous remercie de vous être ainsi dévoués et d’avoir recherché l’excellence dans votre domaine, depuis autant d’années.

J’espère que ce prix vous incitera à aller encore plus loin dans vos recherches et à diffuser votre savoir encore plus largement, au profit de tous.

Je vous encourage également à mesurer votre travail à celui des plus grands talents du monde. À cet égard, nous travaillons à une initiative de reconnaissance et d’excellence mondiale avec des partenaires gouvernementaux et universitaires.

Elle vise à s’assurer que les plus grands et brillants esprits du Canada prennent part aux concours internationaux. Comme on le dit au hockey, tous les tirs que vous n’effectuez pas sont des tirs manqués.

Vous êtes tous dignes des prix mondiaux les plus réputés. Ne vous arrêtez pas. Je me réjouis d’entendre parler de vos prochaines réalisations.

Je vous félicite pour tout ce que vous avez accompli et pour cet honneur formidable.

Bonne soirée à tous!