Remise du Prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques – 15e anniversaire

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Rideau Hall, le mercredi 8 avril 2015

 

C’est un privilège de vous recevoir à Rideau Hall pour le 15e anniversaire de ces prix!

Ce soir, comme le veut la fière tradition, nous célébrons les plus grands artistes et les mécènes les plus dévoués du Canada.

Ce soir, nous rendons hommage aux véritables esprits visionnaires et créateurs parmi nous.

Je vous remercie d’être ici. 

Il y a quinze ans, mon prédécesseur Roméo LeBlanc annonçait la création de ces prix, complétant la trilogie des prix artistiques remis à Rideau Hall.

Lorsqu’un nouveau prix voit le jour, il faut un champion provenant de la communauté, une personne qui a la vision, la persévérance et la crédibilité nécessaires pour transformer une idée en réalité.

Dans le cas des prix en arts visuels et médiatiques, cette personne était Takao Tanabe.

Vous êtes nombreux dans la communauté artistique à connaître M. Tanabe. Pour ceux qui ne le connaissent pas, voici de grands traits de son histoire exceptionnelle.

Il est né à Prince Rupert, en Colombie-Britannique, en 1926.

Le fils d’un pêcheur commercial, il a passé ses étés à pêcher dans la rivière Skeena.

À la honte de notre nation, il a été interné avec des milliers d’autres Canadiens d’origine japonaise durant la Deuxième Guerre mondiale.

Au fil d’une carrière qui s’est échelonnée sur plusieurs décennies, il est devenu un peintre-paysagiste réputé et un professeur d’arts aimé.

M. Tanabe, qui habite toujours en Colombie-Britannique, ne pouvait malheureusement pas se joindre à nous ce soir.

Dans un discours qu’il a donné il y a 15 ans, il parlait de la persistance nécessaire pour créer ces prix.

Au début, il croyait qu’il ne serait pas trop difficile de s’organiser et d’obtenir un peu de financement pour le projet.

Ha, ha, ha!

[traduction] « Quelle fut ma surprise », a-t-il dit. C’est non seulement difficile, c’est presque impossible. »

Dans son discours, il a ensuite énuméré une longue liste d’amis, d’artistes, de conservateurs, de directeurs, de professionnels des arts, de collecteurs de fonds, de comptables et de députés auxquels il s’est adressé.

Il a parlé au ministre du Patrimoine canadien, à un haut-commissaire canadien et, bien entendu, au gouverneur général.

Le vent a tourné lorsque le Conseil des arts du Canada a avalisé l’idée.

[traduction] « Comme c’est souvent le cas avec les moments magiques, a-t-il dit, le moment était parfait. »

J’aime cette histoire, parce qu’elle nous enseigne bien des choses.

Vous serez d’accord avec moi. Cette histoire ressemble en plusieurs points au processus artistique.

Une œuvre d’art tombe rarement du ciel!

Au contraire. La créativité est le fruit d’une vision, de la détermination, de la collaboration, d’arrêts et de départs, de culs-de-sac, de bras de fer, d’opportunité et, bien entendu, d’un peu de chance!

Les artistes et les organisateurs à qui nous rendons hommage ce soir ont fait montre d’une telle créativité et d’un tel dévouement, et ce, tout au long de leur carrière.

J’aimerais remercier chacun de vous d’avoir enrichi nos vies grâce aux arts visuels et médiatiques.

Chacun de vous emploie un langage visuel unique. Vous faites naître la beauté et la splendeur. Par vos réalisations, vous nous inspirez, vous nous mettez au défi, vous nous épatez.

Vous méritez pleinement cet honneur qui vous est conféré.

Je pense que Takao Tanabe et toutes les personnes qui ont participé à la création de ces prix seraient très fiers de vous voir ici ce soir.

Je suis certainement fier de vous, et je vous remercie, ainsi que le Conseil des arts du Canada, au nom de tous les Canadiens.

Félicitations à vous tous!

Je vous souhaite une excellente soirée!