Ce contenu est archivé.
Rideau Hall, le vendredi 3 mai 213
Bienvenue à Rideau Hall, la maison du peuple Canadien.
Rideau Hall est la résidence du gouverneur général et son lieu de travail depuis la Confédération. D’ailleurs, le vicomte Monck, qui a été le premier gouverneur général du Canada, faisait souvent le trajet entre Rideau Hall et le Parlement en bateau, en raison du mauvais état des routes à l’époque.
Oui, je sais que nos routes sont abîmées au printemps, dans notre pays, mais j’espère que votre voyage jusqu’ici s’est fait en douceur!
Car vous venez tous de différentes régions du pays.
Vous venez du nord du Canada, de l’Ouest canadien, du Québec et de l’Ontario, et des provinces de l’Atlantique. Ne serait-ce que pour cela, vous représentez la grande diversité de ce vaste pays qui est le nôtre.
Vous êtes aussi représentatifs dans un autre sens, par la remarquable profondeur et envergure de votre expérience et de vos capacités.
Vous êtes des fonctionnaires, d’anciens politiciens, des artistes dans diverses disciplines et des producteurs.
Vous êtes des athlètes, des avocats, des enseignants, des soignants et des entrepreneurs.
Vous faites du bénévolat, vous faites des dons, et vous consacrez d’innombrables heures de travail et de réflexion à vos domaines de prédilection.
Et vous voici maintenant ici, rassemblés dans cette salle de bal, en tant que membres, officiers et compagnons de l’Ordre du Canada.
Selon moi, le plus grand attribut de l’Ordre du Canada est l’incroyable variété de ses membres. Car cette variété est le véritable reflet de la force inhérente de la diversité, l’une des caractéristiques indéniables de notre pays.
En fait, votre diversité me rappelle que les leaders qui étaient présents au moment de la création du Canada, à l’époque de lord Monck, possédaient un large éventail de vues et de compétences.
Ceux que nous appelons les « pères de la Confédération » étaient pour le moins disparates, mais ils étaient unis par leur projet commun de création du Canada.
Voici un extrait de l’introduction de l’ouvrage Canada’s Founding Debates, qui en témoigne :
« Le projet bénéficie de leurs vastes connaissances dans les domaines du droit, de l’histoire, des sciences politiques et de la pensée politique moderne. Ils citent des autorités britanniques, américaines et françaises; ils étudient les constitutions européennes et comparent les systèmes fédéraux. […] Ils s’inspirent des penseurs politiques de leur temps, surtout de John Stuart Mill… ils sont clairement attachés à la pensée de Thomas Hobbes, de John Locke, de Montesquieu et de Rousseau. Ils illustrent leurs arguments en faisant référence à l’histoire européenne à travers les siècles, aux grands poètes et à la Bible. »
Il est certain que les fondateurs de notre pays étaient typiques de leur époque. Ils avaient leurs œillères, et plusieurs n’étaient pas dans la salle où ces débats se déroulaient. Je crois cependant que c’est grâce à l’étendue de leur savoir et de leur expérience — et de celle des personnes qui les avaient élus — que notre fédération a été si remarquablement façonnée.
Rappelons-nous que le Canada était avant tout, et ce, jusqu’à maintenant, une expérience de tolérance et de diversité. Nous visons l’égalité des chances et l’excellence.
Aujourd’hui, vous occupez bon nombre des postes de leadership dans notre pays et ailleurs. Vos conversations et vos débats diffèrent évidemment de ceux qui avaient cours dans les années 1860, mais qu’on ne s’y trompe pas : de nos jours, c’est vous qui êtes les bâtisseurs de la nation.
Permettez-moi de vous parler d’une autre action particulière de membres de l’Ordre du Canada qui unissent leurs efforts pour servir notre pays.
En 2017, nous célébrerons le 150e anniversaire de la Confédération et le 50e anniversaire de l’Ordre du Canada. Pour souligner ces occasions, nous collaborons avec des groupes de jeunes et un groupe central de membres de l’Ordre du Canada. Ensemble, nous chercherons à commémorer ces jalons importants et à définir les aspirations du Canada pour les 50 prochaines années.
C’est la raison pour laquelle je suis si heureux de vous investir dans l’Ordre du Canada, pièce maîtresse du régime de distinctions honorifiques de notre pays.
DESIDERANTES MELIOREM PATRIAM : Ils désirent un pays meilleur.
C’est pourquoi vous êtes ici aujourd’hui et que je vous suis si reconnaissant pour vos contributions qui enrichissent cette expérience toujours en cours que nous appelons le Canada.
Félicitations pour vos réalisations et, au nom de tous les Canadiens, je vous dis merci.
