Discussion sur les partenariats en éducation avec l’Afrique

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Rideau Hall, le lundi 22 avril 2013

 

Bienvenue à Rideau Hall, et merci de participer à cette importante discussion, qui arrive à point nommé.

Permettez-moi d’abord de remercier les gens de la MasterCard Foundation, qui ont travaillé étroitement avec le personnel de Rideau Hall à l’organisation de cet événement.

J’aimerais aussi souligner la présence de Mme Reeta Roy, présidente et chef de la direction de la fondation, qui nous parlera sous peu de la merveilleuse initiative organisée en Afrique.

Vous savez peut-être que j’ai consacré l’essentiel de ma carrière à forger des partenariats en apprentissage, d’abord comme enseignant et administrateur d’université, puis, maintenant, dans mes fonctions actuelles.

Depuis mon assermentation à titre de gouverneur général, il y a deux ans et demi, j’ai eu le privilège de visiter des écoles et des établissements d’enseignement au Canada et ailleurs dans le monde.

J’ai rencontré des dirigeants de l’éducation en Amérique latine, en Asie, au Moyen-Orient, dans les Caraïbes ainsi que dans l’ensemble du Canada. Je suis donc ravi de constater un intérêt grandissant pour la collaboration entre les Canadiens et les Africains.

De nombreuses possibilités de partenariat et d’échanges fructueux s’offrent à nous.

À mon avis, il faut apprendre ensemble pour arriver à vivre ensemble au 21e siècle. L’apprentissage et la découverte nous permettront de créer le monde plus averti et bienveillant dont nous rêvons.

Cette observation est davantage qu’une simple platitude, puisqu’elle s’appuie sur des faits solides. L’intelligence et l’empathie vont souvent de pair.

Permettez-moi de vous donner un exemple.

Comme l’a signalé Wade Davis, un anthropologue et un invité des conférences Massey, la science a prouvé qu’il n’y a aucune différence génétique importante entre les peuples du monde, mais plutôt de simples variations attribuables à la géographie. Même la population la plus isolée de la Terre présente 85 pour cent de la diversité génétique de l’humanité.

D’après Davis, cela signifie que les biologistes et les généticiens des populations ont réussi à prouver ce dont les philosophes rêvent depuis toujours, à savoir que nous sommes littéralement tous des frères et des sœurs. Nous venons tous du même moule biologique.

Cette révélation illustre bien comment nous pouvons utiliser notre « intelligence » pour stimuler et consolider notre « empathie ». En sachant que nous faisons tous partie de la même famille humaine, il sera plus facile de travailler à la création d’un monde plus juste et équitable pour tous.

En apprenant et en innovant ensemble, nous pouvons générer des connaissances et resserrer les liens entre les peuples et les nations. C’est ce que j’appelle souvent la diplomatie du savoir, c’est-à-dire notre capacité à favoriser la collaboration entre les pays, les disciplines universitaires et les institutions.

Au premier regard, le Canada et l’Afrique forment un tableau de contrastes, mais nous avons beaucoup en commun.

Par-dessus tout, le Canada et le continent africain affichent une grande diversité — sur le plan des gens, des cultures et des géographies.

Par le passé, le Canada et les pays africains ont rencontré des défis semblables, comme l’exode des cerveaux et le renversement de cette tendance.

Bien entendu, les Canadiens et les Africains se préoccupent tout autant du bien-être de leurs jeunes, qui disposent d’une telle énergie et d’un si grand potentiel créatif.

Nous avons beaucoup à nous enseigner l’un à l’autre, et tout autant à apprendre l’un de l’autre. À maintes occasions durant ma vie, j’ai constaté les merveilles qui se produisent lorsque des gens différents trouvent le juste équilibre en matière de créativité, de communication et de coopération.

Je suis donc très heureux de donner le coup d’envoi à cette discussion en table ronde, et il me tarde de connaître vos points de vue.

Merci.