Toronto (Ontario), le lundi 4 mars 2013

Je tiens tout d’abord à vous remercier encore une fois de nous recevoir à Toronto,  Sharon et moi, pour la remise du Prix  Charles Taylor.

Les livres sont des trésors. Qui, d’entre nous, ne se souvient pas d’avoir pris sur une tablette un livre qui a élargi son horizon, qui a influencé son parcours ou qui a changé sa vie?

En tant que lecteurs de tels livres, nous devons être conscients de l’effort qu’il a fallu aux auteurs pour les écrire.

Dans son ouvrage intitulé Six Journeys: A Canadian Pattern, Charles Taylor a scruté  la vie de six remarquables Canadiens, tissant ensemble leurs différentes histoires et entremêlant leurs passions et leurs idéaux en un seul récit. En quelque 250 pages seulement, il nous brosse un tableau de chacune de ces personnes. Pourtant, il écrit à la fin de son ouvrage qu’il lui a fallu deux ans pour faire ses recherches et écrire ce livre.  

Ceux d’entre vous dont la candidature a été retenue pour le Prix Charles Taylor savent que, pour écrire un ouvrage non romanesque, il faut s’investir dans son projet, s’armer de patience et posséder une grande force d’âme.

Aujourd’hui, nous célébrons non seulement ce qui se fait de mieux en littérature non romanesque au Canada, mais également l’effort que chacun de vous a déployé pour écrire ces livres.

La brochette des œuvres sélectionnées cette année est assez impressionnante. Un portrait de Celia Franca et du Ballet national du Canada; un examen de l’influence que  deux de nos premiers ministres ont eue au cours de l’histoire; la vie de P. K. Page et l’évolution de la littérature et de la culture canadiennes; l’art de Leonardo da Vinci et l’une des images les plus emblématiques du domaine des arts; le rapport entre la foi et la politique aux États-Unis. Tous ces ouvrages méritent d’être reconnus, et tous sont le fruit d’années de labeur.

Après l’idée suivent les recherches, l’écriture et la révision. Vous, les écrivains, vous connaissez bien ce processus au terme duquel vous vous étonnez vous-mêmes et, sans doute, étonnez vos lecteurs de ce que vous avez découvert en cours de route.   

Vous écrivez et réécrivez, parce que vous visez la perfection et parce que vous tentez de rester fidèles à votre voix et votre style uniques.

L’importance que vous accordez au texte est non seulement admirable, mais elle est également essentielle pour ceux qui liront votre ouvrage et en seront transformés à jamais.

Je félicite chacun et chacune de vous. Je sais que ces cinq bijoux de la littérature non romanesque sauront nous enrichir.

Merci.