L’Ukraine et la Norvège. Deux pays où il me tarde de me rendre en visites d’État sur le fil des liens de longue date entre nous et de tout ce que nous avons en commun aujourd’hui.

Les Canadiens d’origine ukrainienne sont plus d’un million et les premières traces de leur enracinement remontent au 19e siècle. Fuyant famine et répression, des milliers d’Ukrainiens ont trouvé au Canada une terre d’accueil et leurs descendants constituent aujourd’hui la deuxième plus importante diaspora ukrainienne dans le monde.

Le Canada a été le premier pays occidental à reconnaître l’indépendance de l’Ukraine en 1991. Plus récemment, la Révolution orange en 2004 a constitué un temps fort de la transition démocratique  appelée de tous ses vœux par la société civile ukrainienne et le Canada a suivi de près ce moment historique. L’an dernier nous recevions le président Victor Iouchtchenko à Ottawa et c’était déjà là un signe important du désir de renforcer les relations bilatérales entre nos pays.

Le Canada appuie fortement l’aspiration ukrainienne de faire partie de la communauté des pays membres de l’OTAN et continue de soutenir les institutions du pays et leurs réformes qui contribuent au renforcement de la bonne gouvernance. L’économie ukrainienne, elle aussi en transition, est lourdement frappée par la crise financière mondiale. La visite d’État est l’occasion de réaffirmer notre solidarité dans ces moments difficiles. Des rencontres avec les citoyens sont au programme et je suis impatiente d’entendre les préoccupations des femmes et des hommes qui agissent sur le terrain au sein d’organismes locaux. Il m’importe de discuter également avec les dirigeants ukrainiens de leurs stratégies pour émerger de la crise. Les membres de la délégation canadienne qui nous accompagneront mon mari Jean-Daniel Lafond et moi contribueront aux discussions et aux échanges de perspectives. Toujours dans l’esprit de la diplomatie à échelle humaine, le dialogue sera au cœur de cette visite.

La relation entre le Canada et la Norvège est aussi des plus solides. La visite d’État est l’occasion d’explorer de nouveaux axes de partenariat et de mettre en relief nos préoccupations et priorités en matière de développement durable et humain du grand nord. Le Canada et la Norvège ont toujours su promouvoir ensemble la coopération circumpolaire dans le cadre du Conseil de l’Arctique qu’ils ont contribué à créer. À bien des égards, la Norvège est un dynamique chef de file. Qu’on pense à l’Université de Tromso qui est la plus au nord dans le monde et où sont installées des centres de recherche et d’enseignement de pointe. Ce qui fait toute la différence et  contribue largement à l’amélioration des conditions de vie et au niveau de professionnalisation des populations autochtones Sami sur ces vastes territoires. Qu’on pense également à leurs initiatives des plus innovatrices pour une économie verte soucieuse de l’impact environnemental. L’engagement social est un art de vivre chez les Norvégiennes et les Norvégiens qui sont très nombreux à œuvrer auprès d’organisations non gouvernementales. La Norvège investit énormément dans l’éducation et le secteur culturel. Ce pays en fait un point d’honneur et un outil de croissance. Nous tiendrons là-bas plusieurs forums de discussion sur toutes ces questions qui suscitent énormément d’intérêt au sein de la délégation.

Cette fois encore, je vous invite à suivre sur ce site les moments forts de ce périple et à l’enrichir de vos idées.