Le 30 novembre 2022
Sous mode de réservations
Bonjour,
J’aimerais d’abord souligner que nous sommes réunis ici sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe, qui a vécu sur cette terre et en a pris soin pendant des milliers d’années.
Je suis ravie d’être ici au Musée canadien de la nature pour le lancement de l’exposition Notre territoire, notre art.
Pour moi, cette exposition n’est pas seulement une vitrine de notre histoire.
C’est la représentation de ma terre natale.
Je suis née au Nunavik et j’y ai appris ce que signifie être une Inuite et faire partie d’une communauté.
Je parle l’inuktitut, notre langue inuite.
Et j’ai vécu l’histoire de l’Arctique.
Je suis très heureuse que les habitants du Nunavik puissent raconter leurs propres histoires et leur passé, qu’ils puissent expliquer leurs propres réalités et les liens profonds qui les unissent à la terre dans le cadre de cette exposition.
Ce faisant, ils influencent la manière dont les autres les perçoivent. En communiquant, ils suscitent des conversations sur des questions relatives à l’équité, à l’égalité, à la justice et à la réconciliation.
Cette exposition permettra aux Canadiennes et aux Canadiens d’apprendre l’histoire du Nunavik à travers l’art, ce qui est à la fois un acte d’inclusion et de réconciliation.
La réconciliation n’est pas un acte unique, mais plutôt un engagement durable à bâtir et à rebâtir les relations que nous entretenons avec les autres et avec notre territoire. Nous réconcilier, c’est ouvrir nos esprits et redéfinir nos priorités. C’est réfléchir aux blessures profondes du passé et trouver des façons de guérir ensemble.
Selon moi, tout se résume à la vérité : on doit comprendre les réalités des autres, découvrir des cultures et des croyances différentes, et prendre du recul pour laisser les gens raconter leurs histoires, sans les juger ni récriminer contre eux.
Les artistes sont le reflet de la société. Ils font la lumière sur des sujets qui touchent nos communautés chaque jour. Ils nous font voir des choses merveilleuses, mythiques et prosaïques; les défis et la beauté de la vie.
Ils nous aident à nous comprendre par l’art, en mettant en rapport des aspects liés au temps, à la langue, à la culture et aux frontières.
Je tiens à remercier tous les artistes, le Musée canadien de la nature et l’Institut culturel Avataq d’avoir créé une exposition aussi intéressante.
Merci de donner cet espace aux habitants du Nunavik pour qu’ils puissent raconter leurs histoires et leur passé.