Le 17 novembre 2023
Sous réserve de modifications
Bonjour,
Je vous souhaite la bienvenue à Rideau Hall, qui se trouve sur le territoire non cédé du peuple algonquin anishinabe. La reconnaissance des terres est un moyen de témoigner du respect à ceux qui sont présents sur ces terres depuis des temps immémoriaux. Des gestes comme cette formule de reconnaissance du territoire favorisent la compréhension et le respect entre les peuples, et nous pouvons tous en tirer des leçons, peu importe notre origine.
Je vous souhaite la bienvenue dans vos nouveaux rôles d’ambassadeurs Finlande, de Suède, de la République dominicaine, d'Arabie saoudite, de la République tchèque, du Brésil, du Sénégal et de la Norvège.
Vous voilà ici pour tenter de répondre à une question primordiale : comment pouvons‑nous travailler ensemble pour faire de nos pays, et de notre planète, des lieux où il fait bon vivre?
Nous sommes confrontés à des défis sans précédent dans notre histoire collective. La réponse à ces défis passe par le dialogue, la diplomatie, et surtout, par l’action.
Les changements climatiques figurent parmi ces défis. Un peu partout dans le monde, les pays subissent les contrecoups du réchauffement planétaire, de l’intensification des catastrophes naturelles et de la hausse du niveau des océans. Cet été, nous avons assisté aux ravages causés par les incendies de forêt et les inondations dans tout le Canada.
Les impacts de ces phénomènes sont considérables et sont encore ressentis aujourd’hui. Ces catastrophes naturelles entraînent non seulement la perte de propriétés et de nos espaces naturels, mais elles compromettent également la qualité de l’environnement dans l’ensemble du pays et au‑delà de nos frontières.
Les changements climatiques affectent nos économies, nos infrastructures et nos modes de vie.
Et la crise climatique est un exemple de défi qui exige une intervention conjointe de nombreux pays. Il leur faut surmonter les barrières de la langue ou de la culture. Les gens devront collaborer par‑delà les frontières en faveur du bien collectif. Et le temps presse. Nos différences s’amenuisent lorsqu’elles sont formulées dans cette optique.
Il y a aussi la question de la paix et de la sécurité dans le monde. La paix devrait régner partout. Chaque personne a le droit de vivre dans un endroit sûr pour élever sa famille, bâtir sa communauté et vivre pleinement sa vie, sans crainte de jugement.
C’est un sujet que j’ai abordé avec le président de l’Ukraine, lorsqu’il est venu au Canada en septembre parler des efforts déployés par son pays pour se défendre et lutter contre l’invasion russe. L’Ukraine a toujours besoin de notre soutien et de notre aide, et partout où je vais au Canada, je rencontre des gens qui me disent à quel point il est important de continuer à rester aux côtés du peuple ukrainien.
Plus récemment, la crise en cours en Israël et à Gaza, et la perte de vies civiles innocentes, nous brisent le cœur. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons faire preuve de compréhension à l’égard des personnes qui, dans nos pays, sont confrontées à l’antisémitisme ou à l’islamophobie et qui peuvent craindre pour leur sécurité.
Nous condamnons tous les actes motivés par la haine et la discrimination. Et nous nous joignons aux peuples du monde entier pour souhaiter un rétablissement rapide et durable de la paix et de la sécurité.
Pour régler toutes ces questions mondiales urgentes, nous avons besoin de vous, de vos efforts et de votre ouverture d’esprit. Vous venez au Canada sous le signe de l’amitié, pour représenter les intérêts de votre pays.
Je vous encourage à en apprendre davantage sur le Canada et sur sa population dans toute sa diversité et sa richesse culturelle, en particulier sur les peuples autochtones. Découvrez nos histoires — les bons et les mauvais côtés — et la beauté de notre pays.
Ajuinnata est un mot en inuktitut. Ce mot désigne un serment, une promesse de ne jamais abandonner face aux défis qui se présentent. Il renvoie à l’engagement à agir, peu importe la complexité de la situation.
J’ai parlé de ce mot au président Zelenskyy lors de sa visite. Il a fait sien le sens de ce mot et l’a partagé avec le monde entier. Lui‑même, son peuple, et nous tous, faisons preuve du sens de cette persévérance en adhérant à l’esprit d’ajuinnata.
Attachons‑nous à persévérer contre vents et marées et à œuvrer pour le bien de nos compatriotes et de la planète entière.
Chaque personne fait partie de la solution, et je vous remercie, vous et les pays que vous représentez, pour votre soutien, vos efforts et votre amitié indéfectible. Je sais que nos liens ne feront que se consolider dans les années à venir.
Bienvenue au Canada.
Merci.