Lettre de la gouverneure générale aux Canadiennes et Canadiens

Le 15 janvier 2025

Son Excellence la très honorable Mary Simon, gouverneure générale du Canada, a adressé une lettre aux Canadiennes et Canadiens. Cette lettre présente les réflexions de la gouverneure générale sur l’espoir, la réconciliation, le respect et le discours réfléchi, en plus d’offrir les réflexions des Canadiennes et des Canadiens sur l’espoir.

Dans sa Lettre aux Canadiens, publiée le 19 juillet 2022, à l’occasion du premier anniversaire de son mandat, la gouverneure générale présentait les priorités de son mandat.

Transcription de la video

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Chers Canadiens et Canadiennes,

Chers Canadiens et Canadiennes,

[Salutation en Inuktitut] 

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Alors que s’amorce une nouvelle année, je repense aux moments importants que la population canadienne a vécus en 2024 et vous invite à prendre quelques instants pour y réfléchir.

Nous commençons une nouvelle année et je repense aux moments importants de 2024. L’hiver est une période de pause et de guérison pour beaucoup de communautés autochtones. 

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Cette saison étant propice à l’introspection, je vous invite à réfléchir à une question importante : Comme Canadien ou Canadienne, qu’est-ce qui vous donne de l’espoir? 

Comme Canadien ou Canadienne, qu’est-ce qui vous donne de l’espoir? 

[Stéphanie Harvey] : Pour moi l’espoir c’est une des choses les plus importantes qu’on peut avoir en tant qu’être humain, en tant que société et communauté. Ça nous permet de croire qu’on peut avoir un monde meilleur et puis qu’on va y arriver.

[Eunice Kekumba] : Selon moi, ce qui représente l’espoir de notre pays serait la résilience et la solidarité.

[Olga Dowling, en anglais] : Pour mes enfants, j'espère qu'ils ne verront jamais une autre guerre mondiale. J'en ai connu une, mes parents en ont connu deux. C'est un grand espoir pour mes enfants et j'espère qu'ils vivront une vie très tranquille, j'espère qu'ils continueront à faire le bien et à toujours aider les gens. C'est ce que j'essaie de faire.

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Avoir espoir, c’est souhaiter un avenir meilleur pour la prochaine génération. Mais avoir espoir se traduit également dans l’instant présent.  C’est ce que l’on fait ici et maintenant. C’est ce sentiment d’appartenance que nous avons en nous et qui nous fait avancer.

L’espoir, c’est croire en un avenir plus beau pour la prochaine génération.  

[Adélaïde Bekono] : L’espoir pour moi, en tant que Canadienne depuis 2011, l’espoir pour moi représente un meilleur environnement de vie.

[Natasha Murray, en anglais] : Je trouve que l'espoir pousse les limites. On entend tellement de gens dire qu'il faut choisir le moindre des deux maux, ou que si l'on fait ceci ou cela, c'est du gâchis. Mais je ne peux pas me résoudre à croire cela, parce que si nous ne croyons pas qu'il y a quelque chose de mieux, alors nous ne pouvons pas l'améliorer. 

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Au cours de la dernière année, j’ai rencontré un si grand nombre d’entre vous. Vous m’avez remplie d’espoir. J’ai entendu de courageux survivants du système des pensionnats autochtones parler de leur cheminement vers la guérison. Toutefois, je suis soulagée de voir des survivants, des aînés et tant de gens s’entraider alors que nous nous employons à faire connaître la véritable histoire nationale du Canada. 

Je reste déterminée à suivre la voie de la réconciliation avec les Canadiennes et les Canadiens. C’est le combat de toute une vie. 

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : J’entends aussi parler d’initiatives remarquables en santé mentale qui sont menées d’un bout à l’autre du Canada. D’autres Canadiennes et Canadiens sortent également des sentiers battus pour rendre les médias sociaux plus sûrs. Dans toutes les conversations que j’ai eues cette année j’ai vu des Canadiennes et des Canadiens, qui s’emploient à jeter des ponts entre les cultures et à rassembler les gens. Tant de Canadiennes et de Canadiens contribuent de façons remarquables à notre pays. Chacun à leur manière, dans tous les domaines, ils bâtissent un monde plus inclusif, plus à l’écoute et empreint d’une plus grande bienveillance.

Tant de Canadiennes et de Canadiens contribuent à notre pays. Chacun à leur manière.

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : Alors que nous amorçons cette nouvelle année, j’aimerais vous faire part du sentiment d’espoir et de résilience que j’ai ressenti aux côtés de nos athlètes paralympiques à Paris en août dernier. Chaque jour, ils se sont poussés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous devons en faire autant. Continuons de bâtir un pays où l’espoir fleurit et où tout le monde a une voix.

Continuons de bâtir un pays d’espoir où tout le monde a une voix. 

[Gouverneure générale Simon, en anglais] : C’est une tâche ardue, mais qui vaut la peine d’être accomplie, et elle ne peut l’être que si nous unissons nos efforts.

[Kevin Raphael] : Il y a l’expression où il y a de la vie, il y a de l’espoir, mais moi l’espoir, c’est quand on s’entraide, quand on est là l’un pour l’autre dans les bons comme dans les mauvais moments. Moi là, quand je vois l’autre puis qu’il est là pour moi puis que je suis là pour lui, je me dis, c’est ça l’espoir, donc c’est comme ça que ça se passe. Hey, si tu as besoin d’aide, appelle-moi, je suis là pour toi, je suis là pour toi. 

[Devin Heroux, en anglais] : À l'occasion de parler tous les jours avec des athlètes, en particulier à travers la vision des athlètes paralympiques. Pour moi, l'espoir prend forme à travers leur parcours, il y a eu quelque chose dans leur vie qui a changé le cours de leur histoire, mais ils ont été capables de la réimaginer et je pense que cela nous rappelle à tous que l'espoir peut prendre forme dans la capacité à réimaginer l'histoire de sa vie.

Dans toutes les conversations que j’ai eues cette année avec des Canadiennes et des Canadiens, j’ai vu des gens qui s’emploient à jeter des ponts entre les cultures et à rassembler les gens.

Son Excellence la très honorable Mary Simon, gouverneure générale du Canada

Prenez un moment pour lire la Lettre aux Canadiennes et Canadiens. 

Chers Canadiennes et Canadiens,

Alors que s’amorce une nouvelle année, je vous invite à prendre un moment de réflexion.

Notre pays vit une période d’incertitude. Un grand nombre de Canadiennes et Canadiens s’inquiètent de ce qui s'en vient. En tant qu’êtres humains, nous cherchons tous la stabilité et un sentiment d’appartenance à notre pays.

L’hiver, pour bon nombre de communautés autochtones du Canada et du monde entier, est une période propice au ralentissement et à la guérison. Une période pendant laquelle les gens se réunissent pour se raconter des histoires et renouer avec leurs familles et la terre.

Cette saison étant favorable à l’introspection, je vous invite à réfléchir à une question importante : comme Canadienne ou Canadien, qu’est-ce qui vous donne de l’espoir?

Aujourd’hui plus que jamais, il est essentiel pour nous de nous inspirer de nos valeurs communes en tant que Canadiens. Nous devons encourager un dialogue constructif au sein de notre société et entretenir un sentiment renouvelé de fierté et d’espoir alors que nous écrivons ensemble les prochains chapitres de notre histoire nationale.

Avoir espoir, c’est souhaiter un avenir meilleur à la prochaine génération. Mais avoir espoir se traduit également dans l’instant présent : c’est ce que l’on fait ici et maintenant. L’espoir, c’est ce sentiment d’appartenance que nous avons en nous et qui nous fait avancer.

Au cours de la dernière année, j’ai rencontré un si grand nombre d’entre vous. Vous m’avez remplie d’espoir.

J’ai entendu de courageux survivants du système des pensionnats autochtones parler de leur cheminement vers la guérison. En raison du traumatisme intergénérationnel et des conditions de vie difficiles que des populations continuent d’endurer, un sentiment de désespoir subsiste encore dans certaines communautés autochtones du Canada. Toutefois, je suis soulagée de voir des survivants, des aînés et tant de gens s’entraider alors que nous nous employons à faire connaître la véritable histoire nationale du Canada. C’est essentiel pour permettre à la nouvelle génération de trouver au cœur de son identité culturelle des sources d’espoir et de force.

Je demeure déterminée à suivre la voie de la réconciliation avec tous les Canadiens et Canadiennes. C’est le combat d’une vie. Ensemble, nous nous employons à faire du Canada un pays inclusif où tout le monde peut se sentir respecté et avoir un sentiment d’appartenance.

J’entends aussi parler d’initiatives remarquables en santé mentale qui sont menées d’un bout à l’autre du Canada.

Par exemple, j’ai été impressionnée d’entendre Michelle Pavloff, cofondatrice de SaskAgMatters, en Saskatchewan, expliquer comment une initiative de santé mentale destinée aux agriculteurs et aux éleveurs offre du soutien par les pairs et des services de counselling gratuits à des producteurs et à des travailleurs agricoles ainsi qu’à leurs familles pendant des périodes de stress.

D’autres Canadiennes et Canadiens sortent également des sentiers battus pour rendre les médias sociaux plus sûrs. Lors de notre symposium sur le respect en ligne, j’ai appris l’existence de plusieurs organisations qui aident des jeunes, des parents et des enseignants de partout au pays à interagir de manière sécuritaire et d’un œil critique avec les médias et sur l’Internet. Nous avons besoin d’espaces numériques sûrs où nous pouvons avoir des interactions sociales saines. Nous devons pouvoir discuter de manière authentique et respectueuse avec des personnes ayant des opinions et des croyances diverses, même si nous sommes en désaccord avec elles. C’est à la fois sain et constructif.

Dans toutes les conversations que j’ai eues cette année avec des Canadiennes et des Canadiens, j’ai vu des gens qui s’emploient à jeter des ponts entre les cultures et à rassembler les gens.

Lors de ma visite au Nunavut, j’ai eu l’honneur d’investir John Amagoalik de l’Ordre du Canada. M. Amagoalik a favorisé une meilleure compréhension entre les communautés culturelles du Canada en contribuant à la création du Nunavut il y a 25 ans et en défendant les intérêts des Inuits. Partout où nous sommes allés après la cérémonie, j’ai vu toute la fierté des membres de sa communauté et j’ai senti un regain du sentiment d’unité chez les Inuits.

Alors que l’Aviation royale canadienne célébrait son 100e anniversaire, j’ai eu le privilège de remettre la Médaille du couronnement du Roi Charles III au général Richard Rohmer en reconnaissance de son engagement de toute une vie envers le Canada. Âgé de 100 ans, ce héros, qui a joué un rôle essentiel lors du jour J, reste un exemple remarquable de sacrifice et de collaboration en faveur de la paix et de la démocratie.

J’ai eu également le plaisir d’investir Mellissa Fung, autrice renommée, documentariste et ancienne correspondante de guerre de la CBC, au sein de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son travail de défense des intérêts des femmes et des filles en zones de conflit. 

Tant de Canadiennes et de Canadiens contribuent de façons remarquables à notre pays. Chacun à leur manière, dans tous les domaines, ils œuvrent à l’unité de notre pays. Ils bâtissent un monde plus inclusif, plus à l’écoute et plus bienveillant.

À l’aube de cette nouvelle année, j’aimerais vous faire part du sentiment d’espoir et de résilience que j’ai ressenti aux côtés de nos athlètes paralympiques à Paris en août dernier. Chaque jour, ils se sont poussés à donner le meilleur d’eux-mêmes. Nous devons en faire autant.

Continuons de bâtir un pays où l’espoir fleurit et où tout le monde a une voix.

C’est une tâche ardue, mais qui vaut la peine d’être accomplie, et elle ne peut l’être que si nous unissons nos efforts.

Mary Simon