Le 27 novembre 2024

Sous réserve de modifications

Ma toute première collaboration dans le cadre du projet de l’Université de l’Inuit Nunangat remonte à plusieurs années.

J’avais été désignée par le ministère des Relations Couronne-Autochtones à titre de représentante spéciale, avec pour mission de recueillir les points de vue des habitants de l’Arctique et d’autres régions du Canada.

Les familles inuites s’inquiétaient beaucoup à propos de l’éducation.

J’ai eu l’occasion d’entendre des jeunes de trois communautés différentes lors de tables rondes et de vidéoconférences. Ces jeunes souhaitaient un meilleur système d’éducation afin de pouvoir obtenir des diplômes et entamer une carrière.

Les parents et les jeunes s’inquiétaient de leur éducation, y compris aux niveaux primaire et secondaire. L’idée de créer une université dans l’Inuit Nunangat leur semblait donc souvent inatteignable.

Pourtant, c’est là le cœur du problème.

S’il existait dans le Nord canadien une université ancrée dans la culture et la langue inuites, et offrant des programmes adaptés au mode de vie des Inuits, les jeunes seraient plus motivés à poursuivre leurs études.

La possibilité d’étudier dans des domaines tels que l’éducation, la santé, les sciences de l’environnement ou l’ingénierie, dans le respect de l’histoire et de la langue inuites, peut être un facteur transformateur.

Une telle initiative peut aider les gens à guérir des effets de la discrimination systémique.

Elle peut changer le désespoir en inspiration.

Elle peut donner aux jeunes les moyens de construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et pour leurs communautés.

Une université au Nunangat nous aidera aussi à jeter des ponts entre les connaissances inuites et la science occidentale.

Imaginez : des recherches de pointe menées par des scientifiques et des étudiants inuits, qui s’efforcent de résoudre les problèmes touchant les populations inuites de l’Arctique, notamment les changements climatiques.

Imaginez : des programmes d’éducation et de formation qui répondent aux besoins propres des apprenants inuits, y compris ceux qui vivent dans des communautés éloignées.

Imaginez : un jour, un enseignement en ligne offert aux mères inuites pour leur permettre d’obtenir un diplôme universitaire, de commencer une carrière et d’améliorer la vie de leurs enfants.

Les avantages profiteront à bien plus qu’aux étudiants inuits.

L’Université contribuera à préserver notre patrimoine culturel et à transmettre nos connaissances à d’autres, notamment aux Canadiens non autochtones, aux étudiants internationaux et aux universitaires. Cet échange de connaissances sera, par exemple, essentiel à l’avancement de l’action climatique.

L’Université favorisera également le développement économique et la création d’emplois.

Et elle contribuera à favoriser la réconciliation au Canada.

Natan, je tiens à vous remercier du fond du cœur, vous et votre équipe d’Inuit Tapiriit Kanatami, pour votre travail et votre dévouement sans faille.

Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont travaillé avec ardeur au fil des ans pour concrétiser ce projet déterminant.

Merci à vous tous pour votre soutien!