Cérémonie de présentation de lettres de créance

Le 20 février 2024

Sous réserve de modifications

Bonjour,

Je vous souhaite à tous la bienvenue à Rideau Hall, qui se trouve sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe. La reconnaissance du territoire est une façon de témoigner du respect à ceux qui sont établis sur ce territoire depuis des temps immémoriaux. De tels gestes peuvent mener à une compréhension et un respect accrus entre les peuples, une leçon que nous pouvons tous prendre à cœur, quelle que soit notre origine.

Bienvenue aux ambassadeurs de Bosnie-Herzégovine, de Jordanie, de Grèce, d’Algérie, de Tunisie et d’Irak dans leurs nouvelles fonctions.

Vous êtes tous au Canada pour répondre à une question primordiale : comment pouvons-nous travailler ensemble pour améliorer nos pays et ce monde ?

Nous sommes confrontés à des difficultés sans précédent dans notre histoire collective. Nous devons y répondre par le dialogue et la diplomatie, mais surtout par l’action.

Le changement climatique en est un exemple. Partout dans le monde, les pays ressentent les effets du réchauffement de la planète, de la multiplication des catastrophes climatiques et de la hausse du niveau des océans. Des records de chaleur sont battus : 2023 a été officiellement l’année la plus chaude jamais enregistrée sur notre planète. L’année dernière, nous avons également constaté des effets dévastateurs au Canada, le nombre d’incendies de forêt et d’inondations ayant augmenté partout au pays.

Les conséquences de ces événements sont multiples. Non seulement ces catastrophes naturelles entraînent-elles la perte de biens et de nos espaces naturels, mais elles ont également une incidence sur la qualité de l’environnement à l’échelle du pays et de nos frontières.

Le changement climatique a des répercussions sur nos économies, nos infrastructures et notre mode de vie.

Le changement climatique est au nombre des problèmes qu’un pays ne peut régler à lui seul : nous devons tous contribuer à le résoudre. Il requiert que l’on surmonte les barrières de la langue ou de la culture. Il requiert que les gens œuvrent ensemble, au-delà des frontières, pour le bien commun. Le temps presse. Vues sous cet angle, nos différences s’amenuisent.

Il y a également la question de la paix et de la sécurité mondiales. La paix devrait régner partout. Nous devrions tous pouvoir vivre dans un endroit sûr où élever nos familles, bâtir nos communautés et embrasser notre identité à l’abri de tout jugement.

Nous nous joignons aux peuples du monde entier pour espérer un rétablissement rapide et durable de la paix et de la sécurité.

Pour donner suite à toutes ces questions mondiales et urgentes, nous avons besoin de vous tous, de vos efforts et de votre ouverture d’esprit. Vous êtes tous venus au Canada en tant qu’amis, représentant les intérêts de votre pays.

Je vous encourage à en apprendre davantage sur le Canada, sur la diversité et la richesse culturelle de sa population, et particulièrement sur les peuples autochtones. Découvrez nos histoires, les bonnes et les mauvaises, ainsi que la beauté de ces terres.

Il existe un mot en inuktitut : ajuinnata, qui désigne une promesse, le vœu de ne jamais abandonner face aux difficultés. Il signifie que l’on s’engage à agir, quelle que soit la difficulté de la situation.

J’ai parlé de ce mot au président Zelenskyy pendant sa visite au Canada, en septembre dernier. Il y a porté une attention particulière et l’a fait connaître au monde. Comme son peuple et tant d’autres dans le monde, il fait preuve de persévérance, d’ajuinnata.

Engageons-nous à persévérer contre vents et marées pour le bien de nos citoyens et du monde.

Nous faisons tous partie de la solution et je vous remercie, ainsi que les pays que vous représentez, de votre soutien, de vos efforts et de votre amitié constante. Je sais que nos liens ne feront que se renforcer dans les années à venir.

Bienvenue au Canada.

Merci.