N’oublions pas les enfants – Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

le 30 septembre 2023

Sous réserve de modifications

Bonjour,

Je suis reconnaissante de l’accueil et des enseignements dont les Aînés de ce territoire non cédé nous gratifient aujourd’hui et chaque fois que nous nous réunissons sur ces terres. Merci.

Je suis également reconnaissante d’être ici avec vous afin de célébrer la troisième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, une journée de réflexion et d’action.

Quelles histoires désirons-nous raconter à nos enfants ?

Il y a, bien sûr, l’histoire du Canada telle qu’elle nous est racontée depuis longtemps, celle des explorateurs et des découvertes,
‌de la conquête d’une terre sauvage,
‌de la colonisation et de la Confédération.

Au fil du temps, cependant, notre pays s’est rendu compte que cette version de l’histoire n’était pas complète. L’histoire du Canada est bien plus que cela. Elle doit embrasser d’autres récits – d’autres perspectives.

Il est certain que notre histoire nationale doit refléter les défis, les traumatismes, les joies, les expériences, les connaissances et la culture des peuples et des vies autochtones.

Pendant des années, les peuples autochtones ont raconté ces histoires avec leurs propres mots, mais personne n’y prêtait attention. Je suis ici aujourd’hui pour vous dire que le Canada écoute désormais ces histoires. Et, comme vous le savez, certaines de ces histoires ont été accablantes.

Nous nous réunissons aujourd’hui pour nous souvenir de ces histoires, celles d’enfants arrachés à leur foyer. Les histoires des enfants représentés par les chaussures que nous voyons aujourd’hui sur cette scène.

… Chacune de ces chaussures rend hommage aux survivants des pensionnats;

‌… Chacune de ces chaussures commémore les enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux.

Ces enfants, qui reposent dans des tombes anonymes dans tout le pays, n’ont été oubliés ni par leurs familles ni par leurs communautés. 

‌‌On me demande souvent de définir la réconciliation.

La réconciliation est une façon de vivre et de voir la vie. La réconciliation consiste à faire preuve de bonne volonté dans la manière dont nous agissons les uns avec les autres – à faire preuve de respect. La réconciliation est une responsabilité qui incombe à la fois aux peuples autochtones et aux peuples non autochtones.

Les possibilités de réconciliation sont multiples, aussi bien dans les petits gestes que dans les grandes manifestations publiques. Les progrès de la réconciliation dépendent de notre capacité à l’entretenir, sur le lieu de travail et dans nos foyers. La réconciliation progressera si nous l’enseignons dans nos écoles et dans nos institutions publiques.

Pas plus tard qu’hier, j’ai accueilli à Rideau Hall un événement destiné à de jeunes élèves; pour l’occasion, une formidable artiste autochtone, Meryl McMaster, leur a montré comment utiliser l’art pour en apprendre davantage sur l’histoire complète de notre pays et pour exprimer leur espoir d’un monde où chaque enfant compte.

La réconciliation est une question d’espoir…

… l’espoir que nous édifions ensemble un avenir exempt de souffrances, de préjugés, d’exclusion et de violence – autant de choses qui ont pesé sur les peuples autochtones pendant des siècles.

En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, progressons ensemble en gardant l’espoir. Avançons avec les enfants dans nos cœurs et nos esprits. Soutenons les familles. Construisons un pays et une histoire qui nous rassemblent. Et marchons ensemble sur la voie de la réconciliation, un pas à la fois.

Merci.