Le 22 septembre 2022

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Bonjour,

Je tiens à reconnaître que nous sommes réunis à Rideau Hall, qui se trouve sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinabe.

Je vous souhaite la bienvenue dans vos nouveaux rôles d’ambassadeurs du Paraguay, d’Éthiopie, de Géorgie, d’Estonie, d’Égypte et de France, ainsi que de haut-commissaire de Chypre.

Nos histoires nous définissent et aident à forger notre identité. Collectivement, nos histoires donnent naissance à des communautés et à des pays.

En tant que gouverneure générale, j’ai la formidable responsabilité d’apprendre et de raconter les histoires des Canadiens et Canadiennes, et de les appuyer dans les moments difficiles. Maintenant, je suis fière de vous faire connaître ces histoires.

Je vous encourage vivement à chercher à connaître la véritable histoire du Canada, ses bons et ses mauvais côtés, et à découvrir les peuples autochtones et la diversité des communautés de notre pays.

Assurez-vous également de raconter vos histoires, de manière à favoriser la compréhension, le respect et la solidarité entre nous.

Cela est d’autant plus important dans le contexte actuel, marqué par de nombreux défis mondiaux.

Parmi les menaces les plus graves qui pèsent sur notre planète, il faut citer les changements climatiques et les effets de plus en plus dévastateurs des catastrophes naturelles. Les ravages causés récemment par l’ouragan Fiona sont un exemple de ce phénomène. Et nous constatons aussi les impacts du réchauffement de l’Arctique.

Nous avons la capacité de changer cette tendance dévastatrice, mais seulement si nous unissons nos efforts pour guérir notre planète.

Nous ne pouvons pas non plus négliger le poids des conflits mondiaux.

L’Ukraine continue de se battre contre l’invasion russe. Malgré les nombreux récits de résistance et de bravoure qui circulent, il faut surtout penser aux personnes qui subissent des tragédies inimaginables.

Et malheureusement, ce n’est pas le seul conflit qui sévit dans le monde.

Il serait important de se mettre à la place des soldats et des volontaires qui risquent leur vie au combat. De penser aux citoyens ordinaires, aux enfants et aux familles qui espèrent rester en sécurité. De prendre la mesure de la détresse des personnes qui fuient leur foyer pour trouver refuge dans d’autres pays.

Ces défis ne sont pas faciles à relever. Nous serons peut-être en désaccord et nous aurons des discussions difficiles sur les mesures à prendre et la voie à suivre. Mais ces discussions doivent avoir lieu. Chaque geste que nous posons, chaque conversation que nous avons, si difficile soit-elle, nous rapproche des solutions, du consensus, de la paix et de la sécurité.

Je reviens de Londres, où nous avons fait nos adieux à une grande personnalité mondiale qui a toujours été présente dans nos vies. La reine Elizabeth II a consacré sa vie au service, et elle croyait au rapprochement des peuples. C’est ce même message que je souhaite vous transmettre.

Notre monde est en pleine mutation, mais, malgré les défis, j’ai l’espoir que la communion de nos efforts nous permettra d’édifier un monde meilleur. La façon dont nous abordons ces défis déterminera notre avenir. Nous ne pouvons pas baisser les bras.

J’espère que, pendant votre séjour au Canada, vous aurez l’occasion d’aborder toutes ces questions avec les Canadiens et Canadiennes.

Ajuinnata est un mot en inuktitut. Ce mot désigne un serment, une promesse de ne jamais abandonner. Il renvoie à l’engagement à agir, peu importe la complexité de la situation.

Attachons-nous à persévérer contre vents et marées et à œuvrer pour le bien de nos compatriotes et de la planète entière.

Chaque personne fait partie de la solution. Je vous remercie de votre soutien, de vos efforts et de votre amitié indéfectible. Je vous souhaite une expérience enrichissante dans notre beau pays. Je sais que nos liens ne feront que se consolider dans les années à venir.

Bienvenue au Canada.

Merci.