Le 30 septembre 2022
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Bonjour, hello, Unnusakut,
Permettez-moi de reconnaître que nous sommes sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinabe.
Merci de participer à cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. Merci de parcourir le chemin de la réconciliation, de la guérison et du souvenir.
Cette journée est consacrée aux peuples autochtones. À leur véritable histoire. Aux survivants. Aux enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux.
Nous ne pouvons pas nier la vraie histoire du Canada. Nous ne pouvons accepter la façon dont notre pays a traité les peuples autochtones. Nous ne pouvons pas oublier les enfants, ces victimes des pensionnats.
Toutes les personnes ici, toutes celles qui nous regardent, partout au Canada, jetez un coup d’œil aux souliers posés sur cette scène.
… Regardez la boîte en bois cintré, un objet sacré contenant des symboles qui ont une profonde signification personnelle pour les survivants.
… Regardez les noms sur la toile commémorative, ce sont ceux d’enfants à travers le Canada qui ne sont jamais revenus à la maison.
Voilà ce qui arrive lorsque les politiques côtoient les préjugés.
En grandissant au Nunavik, j’ai vu la plupart de mes amis partir vers les pensionnats. Comme ma mère était inuite et mon père blanc, j’ai pu rester à la maison. J’ai donc constaté les impacts sur ma communauté. J’ai ressenti le vide laissé par le départ des enfants.
C’était dévastateur.
Et ce l’est toujours. Trop de communautés autochtones souffrent de traumatismes intergénérationnels.
À ces communautés, je dis :
Je vois votre souffrance.
Je crois en vos histoires.
Et je crois que la réconciliation fait partie du processus de guérison.
Lorsque des tombes anonymes d’enfants ont été découvertes sur les sites des pensionnats, la population canadienne a ouvert son cœur et son esprit aux réalités de la vie des peuples autochtones. Pour nombre de Canadiens et Canadiennes, c’était la première fois que cette histoire leur apparaissait dans toute sa vérité.
Et depuis, j’ai été témoin de la réconciliation en action, partout au pays.
Je vois cette réconciliation qui anime toutes les personnes ici présentes avec nous aujourd’hui.
Je vois de l’espoir en chacun de vous.
Ajuinnata — n’abandonnez jamais, lancez-vous dans l’action.
Les peuples autochtones sont encore confrontés à de nombreux obstacles. Pourtant, ils travaillent sans relâche à l’amélioration de leurs communautés, à la création de perspectives, au renforcement du corps, de l’âme et de l’esprit. Les langues, la culture et les traditions autochtones sont source de grande joie.
Les Canadiens et Canadiennes ont beaucoup à apprendre lorsqu’ils adoptent une approche fondée sur la compréhension et le respect, lorsqu’ils cherchent à établir des contacts et à apprendre les uns des autres, que ce soit auprès des Autochtones ou des non-Autochtones.
Nous avons tous et toutes un rôle à jouer.
D’un océan à l’autre, nous devrions aborder le sujet de la réconciliation. Je vous encourage à en parler avec votre famille et vos amis.
N’hésitez pas à avoir des discussions difficiles. C’est un exercice ardu, mais nécessaire et gratifiant.
Ensemble, bâtissons un pays où chaque personne peut assumer pleinement son identité, sans crainte de jugement ou de discrimination.
En cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, faisons entendre notre voix et passons à l’action, aujourd’hui et chaque jour. Tel est mon souhait pour l’avenir.
Merci. Thank you. Miigwetch. Nakurmiik.