Le 7 novembre 2021
Sous réserve de modifications
OTTAWA (Ontario) — Bonjour, Je tiens également à reconnaître que nous nous trouvons sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishinabe, qui vit sur ces terres et en prend soin depuis des milliers d’années.
Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale des Inuits, nous rendons un hommage tout à fait approprié à une remarquable artiste inuite, Annie Pootoogook. Tout en lui rendant hommage, je tiens à remercier les personnes qui ont organisé cet événement.
Nous sommes ici pour honorer Annie, la personne et l’artiste.
Annie a su saisir en images le mode de vie des Inuits. Dans ses œuvres, elle a dépeint le mode de vie des Inuits, en montrant à la fois les activités traditionnelles, comme la chasse, la préparation de la bannique, une activité que j’adore, ou les fêtes communautaires, mais aussi les choses du quotidien, comme faire les courses à la coopérative ou simplement regarder la télévision.
Elle a fait connaître aux Canadiens des perspectives peu connues, surtout à l’extérieur du Grand Nord.
Au cours de sa vie, elle a vécu des moments marquants et valorisants, comme celui où elle a remporté le Prix Sobey pour les arts. Elle a aussi éprouvé des difficultés liées à la santé mentale, à la toxicomanie, à l’itinérance et aux mauvais traitements.
En cette Journée internationale des Inuits, et en tant que première gouverneure générale inuite et autochtone, je souhaite mettre en lumière la manière dont les artistes inuits, comme Annie, ont fait la représentation de notre peuple, et la manière dont nous nous voyons nous-mêmes.
Nous jouons un rôle de premier plan pour ce qui est de diffuser notre culture et notre langue et faire connaître notre vraie histoire.
L’adversité nous rend forts, et les Inuits de l’Arctique canadien, ainsi que dans les milieux urbains comme ici aujourd’hui, trouvent les moyens d’avancer.
La réconciliation est un processus qui n’a pas de date de fin. La réconciliation exige un travail constant, tous les jours.
Être une gouverneure générale Inuite qui est la gouverneure générale de toute la population canadienne est une responsabilité que je ne prends pas à la légère.
Je suis réconfortée de constater que les histoires des Inuits commencent à se faire voir et entendre grâce à la musique, à la littérature, à la recherche, à la gérance de l’environnement, aux nouveaux mécanismes de gouvernance et aux nouvelles perspectives sur l’histoire du Canada. Et, bien évidemment, grâce à l’art.
Malgré sa mort tragique en 2016, Annie nous a légué un patrimoine d’art inuit, de valorisation de son héritage inuit, de mise en valeur de notre peuple tel qu’il est, avec ses bons et ses mauvais côtés.
Elle a fait voir aux Canadiens et Canadiennes comment nous vivons nos moments de joie, de douleur, de difficulté et de résilience. Et elle a montré comment les Inuits, à l’instar de tous les Canadiens, souhaitent et méritent les mêmes conditions fondamentales dans la vie : le respect, la compréhension, l’amitié, l’amour et la possibilité d’évoluer et de s’épanouir dans un environnement sain et sécuritaire.
L’esprit d’Annie continue à habiter tous les Inuits, en particulier les membres de sa famille et les gens pour qui elle a été source d’inspiration dans la poursuite de leurs propres passions. Nous sommes honorés que sa fille, Napachie, soit parmi nous aujourd’hui.
Aujourd’hui, j’ai espoir. Aujourd’hui, je suis remplie d’espoir quant à l’avenir de tous les Inuits.
Bienvenue, tous et toutes, au parc Annie Pootoogook. Et bonne Journée internationale des Inuits.
Merci. Thank you. Miigwetch. Nakurmiik.