Le 1er juillet 2020
OTTAWA — Bonjour à tous. Atelihai. Je vous salue, où que vous soyez en notre grand pays.
Un salut tout particulier aux hommes et aux femmes qui servent le Canada en uniforme, ainsi qu'aux membres des Premières nations, aux Métis et aux Inuits.
Chaque année, en ce 1er jour de juillet, début de la saison de l’été qui nous est si chère à nous, gens du nord, nous profitons de la Fête du Canada pour célébrer qui nous sommes.
Cette année, c'est un peu différent. Parce que nous avons dû veiller les uns sur les autres comme jamais. Parce que cette année, nous avons été mis à l'épreuve.
Parce que depuis des mois, nous livrons bataille contre un ennemi sournois et invisible, grâce à des mesures sans précédent, et au travail extraordinaire de tous ceux qui luttent contre le virus et qui font fonctionner le pays.
À travers tout cela, les Canadiens ont démontré une constance remarquable et une grande résilience.
Avez-vous déjà observé des bambins interagir ensemble? Ils essaient souvent de s'enlever des jouets et agissent de manière égoïste, mais un parent ou une personne qui s'occupe d'eux vient alors leur montrer à partager et à être généreux. On apprend très tôt dans la vie comment se comporter en société. Mais si vous continuez à observer les bambins, vous pourriez voir quelque chose d'autre se mettre en place : un instinct naturel. Surtout si l’un des bébés se met à pleurer. L’autre cherchera à le consoler et à mettre fin à sa peine. Même tout petit, un bébé sait faire preuve de compassion.
Naissons-nous avec cet élan de bonté? Ou est-ce que nous l’apprenons de par notre éducation ? Et si la compassion fait partie de nous dès le plus jeune âge, est-ce qu’elle se trouve renforcée quand nous grandissons ou est-ce qu’on peut la perdre selon nos expériences de vies ?
Je crois qu’il y a un peu des deux. Qu’il y a de la compassion en chacun de nous et que nos toutes premières expériences influencent grandement la façon dont elle se développe, plus tard, dans nos comportements d’adultes.
Et qu’il y a de nombreuses croisées de chemin, au cours de la vie, où l’on doit faire des choix et décider, consciemment, la direction à prendre.
Je pense que c'est exactement ce dont nous avons été témoins dans tout le pays en ces temps difficiles. Le virus a amené la distanciation physique et l'isolement social, la souffrance et la mort, et les difficultés économiques.
En réaction, les Canadiens ont choisi la « compassion et la solidarité » en gardant un œil sur leurs besoins individuels et l'autre, sur le bien commun.
Et nous avons été prompts à nous réinventer : du télétravail aux cours en ligne, des performances artistiques virtuelles au "magasinage à au moins 2 mètres". Nous nous sommes adaptés et avons trouvé des moyens créatifs de rester connectés, de nous soutenir mutuellement, de tendre la main, d'enseigner en ligne, d'obtenir son diplôme, de montrer notre gratitude, de jouer dehors, de monter sur scène, de nous entraîner et d'inspirer.
Cette pandémie nous a aussi obligés à regarder au-delà de nous-mêmes. Parce qu’on s’aime, même à distance.
Elle nous a obligés à s’assurer de n’oublier personne, à soutenir les travailleurs, les familles et les entreprises, à défendre les plus vulnérables, les moins privilégiés, à assurer la sécurité et le bien-être de tous, et à dénoncer la haine et la violence sous toutes ses formes.
Parce que le virus a aussi mis en évidence les inégalités et les divisions raciales de notre société, exposant de nouveau des torts et des lacunes qu’il nous faut absolument corriger.
Notre diversité : c’est l'un de nos plus grands atouts. Le monde que l’on connait n’existerait pas si nous étions tous pareils. Il n’y aurait pas d'invention, pas de créativité, pas de liberté. Si notre tissu social est fort, c’est à cause de notre individualité, de nos différences.
Alors, tout comme les tout-petits deviennent des adultes, le Canada, à 153 ans, est-il devenu une nation attentionnée ?
Nous souviendrons-nous des leçons de la pandémie de 2020, de l'horrible fusillade en N.-É., de l'importance – encore et toujours - de la réconciliation ?
Je suis convaincue que oui et que nous ne resterons pas indifférents. Cela s'appuiera sur notre capacité à agir collectivement, à agir nos seulement pour soi, mais pour le bien commun.
Parce que nous sommes intrinsèquement humains. Et que les autres nous tiennent à cœur.
Aujourd'hui, célébrons la générosité et la résilience de chacun d’entre nous dans tout le pays.
Célébrons ensemble le Canada. Fiers et libres.
Bonne Fête du Canada !
Julie Payette
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Veuillez noter que le texte ci-dessus est une transcription de la vidéo disponible à https://youtu.be/3VCSctcgLII.
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