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Toronto (Ontario), le mercredi 31 mai 2017
Je commence par deux citations : une en latin et l’autre de Lewis Carroll!
Desiderantes Meliorem Patriam, et
« L’instant est venu, dit le Morse,
De parler de nombreuses choses : »
La phrase latine, qui est la devise de l’Ordre du Canada, signifie « Ils aspirent à une patrie meilleure ».
La citation de Lewis Carroll, quant à elle, nous rappelle ces discussions novatrices organisées par la Fondation Walrus dans le cadre d’un fructueux partenariat avec l’Ordre du Canada, qui célèbre son 50e anniversaire cette année.
Treize discussions dans treize provinces et territoires au cours des treize dernières semaines. Quel magnifique cadeau offert au Canada pour le 150e anniversaire de la confédération!
Ce soir, nous concluons à The Six – aussi connu sous le nom de Toronto!
Les discussions Walrus Talks se sont remarquablement bien déroulées. Plus d’une centaine de personnes engagées et sensibles y ont partagé idées et commentaires.
À titre de chancelier et de Compagnon principal de l’Ordre du Canada, je suis ravi et reconnaissant envers nos membres qui ont participé et envers les jeunes gens qui ont pris la parole et nous ont fait avancer grâce à leur énergie, leurs idées et leur passion pour le changement.
Ensemble, ils ont changé le « ils » de « Ils aspirent à une patrie meilleure » à un « nous » pour « Nous aspirons à une patrie meilleure ».
L’Ordre a été fondé en 1967, l’année du centenaire du Canada. Maintenant, 50 ans plus tard pour le 150e anniversaire de la Confédération, le cadeau est renouvelé!
Au cours des 13 dernières semaines, nous avons entendu les échos d’une douzaine de membres de l’Ordre du Canada et d’un nombre équivalent de jeunes leaders visionnaires.
Plus particulièrement, nous avons écouté le point de vue des porte-parole de nombreuses cultures variées qui habitent notre pays.
Les discussions auxquelles j’ai assisté à Halifax un peu plus tôt ce mois-ci sont un exemple parfait. La poétesse et lauréate Rebecca Thomas, de Halifax, a ébloui par sa narration puissante de l’histoire de la création du point de vue mi’kmaq. Quant à la chanteuse Molly Johnson, elle nous a tous appelés à sortir de nos zones de confort culturelles.
Nous avons entendu des histoires fascinantes au fil de ces évènements et assisté à une rétrospective de nos annales, à savoir nos réussites et nos échecs qui demeurent enracinés, pour le meilleur et le pire. Nous avons été incontestablement défiés de faire mieux.
Nous devons faire mieux.
J’exprime toute ma reconnaissance envers ceux qui ont participé, comme conférenciers et auditeurs.
Ces discussions traitaient de problèmes bien réels et urgents, mais elles étaient essentiellement optimistes. Ensemble, nous visons un meilleur avenir et un meilleur pays.
Cette ambition est à portée de main, mais elle aura besoin d’un coup de pouce. Nous devons créer ce pays.
Mais il faut d’abord le rêver, et c’est le but de ces discussions. Se rappeler, réfléchir, apprendre, rêver.
Et la suite?
La question se pose, car aussi merveilleux que ce soit, parler et rêver est insuffisant. Nous vivons des moments remarquables, un temps de changements, de défis, de chances de mieux faire. Il est clair que les Canadiens possèdent les idées et l’imagination pour aller de l’avant.
De toute évidence, le désir du changement est insatiable dans ce pays.
Mais qui passera à l’acte?
Soyons ceux qui rêvent d’un Canada meilleur, plus juste, inclusif et innovateur. Soyons les participants aux débats. Soyons chacun d’entre vous ici ce soir.
Je conclurai par une troisième citation, de George Bernard Shaw, qui nous appelle à aller outre le rêve et à parachever un meilleur avenir.
« Certains regardent les choses comme elles sont et demandent ‘Pourquoi?’. Nous rêvons de choses comme elles devraient être et demandons ‘Pourquoi pas?’ »
Pourquoi pas, en effet? Je ne vois aucune raison.
Je vous remercie et vous souhaite une excellente soirée.