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Vimy, France, le dimanche 9 avril 2017
Il y a cent ans, alors que l’aube se levait sur la crête de Vimy, un grondement impie a déchiré l’air matinal.
Le bruit a été comparé à une agression physique qui déchirait la quiétude du lever du jour.
C’était le bruit assourdissant d’un millier d’obusiers, de canons de campagne, de mortiers et de mines déclenchés à l’unisson.
C’était le bruit de 15 000 Canadiens surgissant comme des guerriers des tunnels, des tranchées et des abris.
« Les gars, vous allez progresser comme un train, à l’heure, sinon vous serez anéantis », a déclaré sir Julian Byng, commandant du Corps d’armée canadien.
Et c’est exactement ce qu’ils ont fait.
Combattant ensemble pour la première fois, affrontant un ennemi établi et déterminé, le Corps canadien s’est emparé de la crête de Vimy.
La victoire était le fruit d’une lutte, d’une détermination et d’une bravoure à toute épreuve.
De mois de planification et de surveillance assidues.
D’innovations technologiques et sociales.
De leçons de guerre durement apprises.
La victoire était le fruit d’un sentiment de confiance dans les rangs.
Malgré tous ces avantages, le résultat demeurait incertain, et le coût de la victoire extrêmement élevé.
Trois mille cinq cent quatre-vingt-dix-huit Canadiens sont morts au front.
Sept mille ont été blessés.
Aujourd’hui, cent ans plus tard, nous rendons hommage à leur sacrifice éternel.
Nous pleurons leur disparition.
Et nous nous souvenons d’eux.
Nous nous souvenons de leurs proches restés au pays, abattus par l’absence de leurs fils, leurs petits-fils, leurs époux, leurs pères et leurs amis.
Et nous pleurons les générations de Canadiens qui n’ont jamais vu le jour à cause de leur mort.
Admirez derrière moi les imposants pylônes jumeaux du Mémorial de Vimy, qui s’élèvent vers les cieux.
Voyez comme ils planent avec audace au-dessus de nous.
Ces flèches symbolisent l’amitié durable entre le Canada et la France, réaffirmée par les centaines de milliers de Canadiens qui ont contribué à la libération de ce pays durant la guerre.
Ces flèches représentent la paix et la liberté.
Elles représentent la justice et l’espoir.
Et elles nous rappellent que l’un ne va pas sans l’autre.
Parce que la liberté sans paix est agonie, et la paix sans liberté est esclavage.
La justice et l’espoir ne peuvent pas non plus être séparés. La justice est due à chaque être humain, et l’espoir nourrit l’esprit humain.
Des deux côtés de l’Atlantique, les gens se réunissent aujourd’hui pour se souvenir de ceux qui se sont battus à Vimy. Nous réfléchissons aux services qu’ils ont rendus et aux sacrifices qu’ils ont consentis.
Aujourd’hui, un siècle plus tard, il ne reste aucun vétéran de la Première Guerre mondiale.
Cela signifie qu’il nous incombe de nous rappeler leurs actions et d’honorer leur mémoire.
Aujourd’hui, cent ans après la bataille de la crête de Vimy, souvenons-nous de ceux qui ont péri.
Et travaillons ensemble pour la justice, l’espoir, la liberté et la paix.
N’oublions jamais.