Discussion avec les universités de l’Ontario et les sous-ministres champions

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Rideau Hall, le mardi 13 septembre 2016

 

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

Merci d’être ici aujourd’hui. Nous sommes très heureux de tenir cette discussion à Rideau Hall.

C’est un rassemblement important. Tous les Canadiens profiteraient d’une collaboration plus étroite entre les universités de l’Ontario et la fonction publique, en particulier les jeunes.

Vous avez un programme exhaustif aujourd’hui, mais j’aimerais mettre l’accent sur un thème en particulier : l’éducation internationale et ses avantages pour les étudiants, les universités et la fonction publique.

Je veux aussi parler du programme des boursiers de la reine Elizabeth — une initiative de collaboration de la Fondation Rideau Hall, d’Universités Canada et des Fondations communautaires du Canada. C’est un moyen qui pourrait nous aider à atteindre notre but.

Comme vous le savez probablement, le nombre de Canadiens qui étudient à l’étranger pourrait être plus élevé.

En 2012–2013, par exemple, c’était le cas d’un peu plus de trois pour cent des étudiants canadiens de premier cycle.

Comparez ces chiffres avec ceux de l’Australie, où 17 pour cent des habitants choisissent d’étudier à l’étranger à un moment ou à un autre durant leur vie.

Comme le signalait Belinda Robinson dans un article publié récemment dans Options politiques, le succès de l’Australie découle d’un effort concerté entre les universités et les gouvernements du pays.

Ensemble, ils ont promu les avantages des études à l’étranger, offert aux étudiants des options qui tiennent compte des obstacles comme le coût et le temps, et créé de nouvelles possibilités.

Je pense que les universités et les gouvernements canadiens peuvent faire de même.

Même que, vu la solidité de notre système d’éducation publique, nous pouvons aller encore plus loin.

Mais je devrais peut-être d’abord m’attarder à une question simple, mais essentielle : Pourquoi?

Pourquoi encourager nos étudiants à étudier à l’étranger?

Parce que les avantages sont énormes, pour les étudiants et les jeunes.

Je donne souvent l’exemple de mes cinq filles, qui ont commencé leurs études internationales à l’âge de 12 ans. Quatre choses merveilleuses se sont produites durant leurs études à l’étranger.

Premièrement, leur curiosité naturelle a été piquée. Leur désir de savoir a été stimulé par l’exposition à de nouvelles personnes, cultures et langues. Ne sommes-nous pas nés avec le mot « pourquoi » à la bouche?

Deuxièmement, elles ont élargi leur tolérance pour la diversité. N’ayant d’autres choix que de faire face à l’inconnu, elles ont appris à apprécier et à respecter le changement, ainsi que les gens ayant des coutumes et des croyances différentes des leurs.

Troisièmement, leur jugement s’est amélioré. Elles ont réalisé qu’elles ne savaient pas tout et elles étaient moins portées à tirer des conclusions hâtives. Elles ont grandi en sagesse.

Quatrièmement, elles ont développé leur côté humain et sont devenues plus empathiques. Non seulement arrivaient-elles plus facilement à ressentir la souffrance des autres, mais elles ont appris à se mettre à leur place.

J’ai peut-être un parti pris, en tant que fier parent, mais vous serez certainement d’accord avec moi pour dire que l’expérience internationale et une perspective d’ensemble aident les gens à développer des qualités comme la curiosité, la tolérance, le jugement et l’empathie.

Les universités ont aussi beaucoup à gagner de cette situation. Non seulement les étudiants reviennent avec des connaissances, mais les études internationales sont une voie à double sens. À l’heure actuelle, le Canada n’est pas une des principales destinations pour les étudiants étrangers. Si les Canadiens sont plus nombreux à étudier à l’étranger, ils pourront rehausser notre profil et établir des réseaux mondiaux, ce qui nous aidera à attirer des étudiants internationaux.

La fonction publique a aussi beaucoup à gagner de l’augmentation du nombre d’étudiants canadiens à l’étranger et de l’afflux d’étudiants internationaux. Vous savez tous qu’il faut une perspective d’ensemble pour composer avec les complexités du monde moderne. Imaginez les possibilités si nous avions plus de futurs employés sensibles au contexte mondial et aux autres cultures!

Cela m’amène, comme je l’avais promis, au programme des boursiers de la reine Elizabeth, dont 80 pour cent des participants proviennent du Canada et 20 pour cent de nos partenaires du Commonwealth.

Le programme, qui a été lancé pour souligner les 60 ans de règne de Sa Majesté, a été créé pour combler l’écart entre le Canada et ses partenaires de l’OCDE en ce qui concerne les études à l’étranger.

À ce jour, 486 chercheurs-boursiers y participent, ainsi que 36 universités canadiennes. Trente-quatre pays du Commonwealth y sont représentés. Les contributions versées au programme représentent 55 millions de dollars, un chiffre qui atteint 76 millions avec les contributions des chercheurs-boursiers et des universités.  

Je crois savoir que 14 universités ontariennes ont au moins un projet relevant du programme des boursiers de la reine Elizabeth, et on s’attend à ce que 814 chercheurs-boursiers terminent le programme d’ici la fin 2018.

Ce programme, qui était initialement limité aux nations du Commonwealth, a été élargi pour inclure des chercheurs-boursiers et des projets en dehors du Commonwealth.

Ce succès est très encourageant pour le Canada!

C’est pourquoi j’incite les dirigeants d’université et sous-ministres champions à discuter de ce programme aujourd’hui.

Il peut vous aider à renouveler et à renforcer vos institutions respectives, au profit de tous les Canadiens.

Gardez un œil sur les boursiers de la reine Elizabeth, car ils comptent parmi nos plus grands et brillants étudiants et futurs employés!

Je vous souhaite une journée productive et enrichissante.

Merci.