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Nanaimo (Colombie-Britannique), le jeudi 29 janvier 2015
Sharon et moi aimerions vous remercier de nous avoir accordé ces doctorats honorifiques en droit. C’est un plaisir d’être ici avec ma femme, qui a tant fait pour moi, pour notre famille et notre pays. Je suis fier d’être honoré à ses côtés aujourd’hui.
Et nous aimerions féliciter tous ceux d’entre vous qui obtiennent leur diplôme aujourd’hui et qui ont travaillé si fort pour y arriver.
Nous vivons dans un merveilleux pays, un pays où nous sommes libres de chercher à réaliser nos rêves. Un pays où chacun de nous a une voix.
Lorsque j’étais président d’université, j’avais l’habitude de dire aux diplômés — comme je vous le dis maintenant — de se souvenir du partenaire silencieux qui leur a permis de recevoir une éducation de qualité.
Je fais aujourd’hui référence au contribuable — soit tous les Canadiens dont les contributions appuient la prestation d’une éducation de qualité dans leurs communautés.
Ainsi, lorsque vous marchez dans la rue et que vous voyez M. et Mme Tout le monde, remerciez-les silencieusement de leur soutien indirect, qui a contribué à faire de vous la personne que vous êtes.
La question que nous devons maintenant nous poser est la suivante : Comment pouvez-vous redonner aux contribuables, redonner à votre pays? La réponse? En votant. À chaque élection : scolaires, municipales, régionales, provinciales et fédérales. Votez. Prenez position sur des questions pour apporter votre propre contribution à la communauté.
Après tout, pour construire un pays meilleur, les Canadiens doivent s’intéresser directement à notre pays et à sa population en participant à notre démocratie.
Bien sûr, les taux de participation électorale au pays ont été épouvantables, en particulier durant la dernière décennie, atteignant 50 pour 100 ou moins à la plupart des élections.
Il s’agit de cynisme. J’en suis conscient. Je sais que certains se méfient des responsables à tous les niveaux, et que certains doutent que nos institutions démocratiques puissent créer des changements positifs. Toutefois, on trouve aussi des gens qui savent, de plus en plus, qu’ils ont le potentiel et le pouvoir de se faire entendre, de créer une nation plus avertie et bienveillante.
Ce sont ces personnes qui seront en mesure de créer des changements. Pas uniquement de simples changements, mais des changements remarquables, exceptionnels, surprenants et durables. Des changements réels. Des changements qui incitent notre pays et le monde à aller vers de nouvelles réalités et vers des horizons plus brillants.
Il faut donc convaincre tout le monde de participer, de faire entendre sa voix.
Cela est vital. Nous devons nous pencher sur un grand nombre de questions importantes, comme les changements climatiques, la disparité de revenus, l’égalité des chances en éducation — en particulier pour les Autochtones, un domaine dans lequel cette université a beaucoup fait —, le vieillissement de la population, la mondialisation et l’économie, les sources d’énergie de remplacement et l’exploitation responsable de nos ressources naturelles. Ce ne sont là que quelques-uns des défis qui nécessitent votre attention et votre participation.
Après tout, la démocratie, ce n’est pas qu’un mot; c’est une valeur, une valeur qui va de pair avec les libertés dont nous jouissons et que nous tenons parfois pour acquises. Et c’est votre responsabilité de participer à notre démocratie, de vous en faire le champion, de redonner.
Quand je dis que vous êtes responsables et que vous pouvez résoudre les fléaux qui affligent notre société, j’en mets peut-être beaucoup sur vos épaules, mais je le fais parce que je sais, par expérience, que les jeunes peuvent faire face à la situation. Vous êtes résilients et créatifs, et vous avez de la volonté. Et vous apportez une nouvelle perspective, où que vous alliez.
Nous ignorons vos opinions et idées — et minimisons vos contributions — à notre propre péril.
Bien sûr, il y a de nombreuses manières de participer. Présentez-vous comme candidat aux élections; devenez membre d’un conseil scolaire ou d’un parti politique; faites du bénévolat dans votre communauté.
Vous emprunterez peut-être une autre route en mettant nos institutions démocratiques au défi de faire mieux; en écrivant des lettres au courrier des lecteurs ou à vos représentants élus; en discutant de questions; en signant des pétitions; en participant à des manifestations pacifiques; ou en faisant campagne en faveur de questions qui vous passionnent.
Voter, c’est le moins que vous puissiez faire, et le mieux que vous puissiez faire.
J’ai eu le privilège de voyager dans tout le pays et dans le monde, et je suis tellement reconnaissant de vivre dans un pays comme le nôtre, où les gens travaillent ensemble pour créer une nation plus avertie et bienveillante.
Vous avez déjà commencé votre parcours à l’extérieur de l’université. Je vous encourage tous à participer à notre démocratie et à décider de construire un meilleur pays. Et je vous invite à joindre votre voix à la mienne pour lutter contre l’apathie des électeurs et contre le manque de sens civique chez les Canadiens.
Comme l’a dit lord Byng, un de mes prédécesseurs : « Ayez autant d’envergure, un esprit aussi vaste et une âme aussi grande que le pays que vous habitez. »
La balle est maintenant dans votre camp. Utilisez ce que vous avez appris ici et continuez de faire du Canada un pays dont nous pouvons tous être fiers.
Merci.