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Ottawa, le dimanche 15 février 2015
Il y a exactement cinquante ans, le 15 février 1965, des milliers de Canadiens se sont rassemblés sur la Colline du Parlement pour voir leur drapeau hissé pour la première fois dans le ciel du Canada.
Le général le très honorable Georges P. Vanier comptait parmi ces milliers de personnes ce jour-là. Le vent glacial de février faisait s’agiter la feuille d’érable rouge, et le général Vanier a parlé du nouveau drapeau comme d’un symbole de l’unité d’intention et de la grande détermination qui feraient l’avenir des Canadiens.
La signification de cette journée, de ces mots et surtout de ce drapeau ont été — et restent aujourd’hui — sans équivoque.
Ils ont dépeint un Canada toujours plus optimiste. À compter de ce jour de 1965, rien ne pourrait nous empêcher d’avancer.
Ils ont aussi témoigné d’un Canada en pleine émergence. À partir de ce jour, ce ne serait plus notre passé qui nous définirait, mais bien la promesse de notre avenir.
Notre nouveau drapeau serait au centre de notre avenir. Non pas le fruit de la guerre ni de la révolution, il symbolisait le pays que le Canada cherchait tant à devenir, et il mettait les Canadiens au défi d’y parvenir.
Il mettait les Canadiens au défi de se montrer aussi audacieux que leur nouveau drapeau. Aussi coloré. Aussi plein d’esprit. Aussi dynamique.
Il mettait les Canadiens au défi de bâtir un pays méritant un tel drapeau : un pays qui soit éclairé et à l’écoute, paisible et prospère, inclusif et juste; un pays qui s’efforce de cheminer chaque jour davantage vers la justice, l’égalité et l’excellence.
En ce jour de février, ce même drapeau flotte fièrement au-dessus du pays que nous sommes devenus — le pays dont rêvaient ces Canadiens déterminés à le construire il y a cinquante ans.
Notre drapeau n’a pas vieilli. Il ne se décolore pas et sa fibre ne s’use pas. Il reste aussi vivant et éclatant que le jour où le vent au-dessus de la Tour de la paix l’a fait déployer à la face du monde.
La feuille d’érable, entre ces bandes rouges, est si intimement intégrée à la vie des Canadiens, si représentative de notre engagement national, que nous ne pouvons pas imaginer notre pays sans elle. Elle raconte le peuple que nous sommes, les valeurs que nous chérissons et la terre qui est la nôtre — de l’Atlantique au Pacifique jusqu’au Nord du monde. Où que ce soit sur la planète, lorsque notre drapeau flotte ou que quelqu’un le porte, il suscite des sourires approbateurs et de l’admiration.
Et tout comme notre drapeau mettait les Canadiens au défi il y a un demi-siècle, il nous appelle aujourd’hui.
Notre drapeau nous appelle à terminer le travail qu’il reste à accomplir.
Pour que le Canada soit toujours plus libre et juste, équitable et inclusif.
Plus éclairé et bienveillant.
Nous parlons différentes langues, pratiquons différentes religions et provenons des quatre coins de la terre, mais notre drapeau nous met au défi de vivre et de construire ensemble dans l’harmonie, de manière à être une inspiration et un exemple pour tous les habitants du monde et les générations de Canadiens à venir.
Chers compatriotes, tandis que nous regardons notre drapeau flotter dans le ciel de février, tandis que nous chantons notre hymne national, je vous demande de réfléchir à ce que vous ferez au cours des prochaines années pour mettre en œuvre l’unité d’intention et la grande détermination auxquelles nous appelle le Canada.
Avec humilité, compassion et un sens inébranlable du devoir, faisons nôtre ce défi et renouvelons la promesse que représente notre pays.