Gala pour le lancement du Salon du livre du Grand Sudbury

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Gala pour le lancement du Salon du livre du Grand Sudbury

Sudbury, le mercredi 5 mai 2010

Je m’étais promis de venir un jour au lancement du Salon du livre de Sudbury pour saluer les auteurs, les artisans et les amateurs de livres francophones du Nord de l’Ontario, de même que pour célébrer la vitalité culturelle de la plus grande communauté francophone hors Québec.

Ce gala « page blanche », selon votre belle expression, est des plus prometteurs car il permet d’espérer et d’imaginer tous les mots, les contes, toutes les pensées, les sensations, les histoires et les pièces qui viendront bientôt illuminer ces pages et esquisser un monde à la fois si près et si différent de celui dans lequel nous vivons quotidiennement.

C’est là, si j’ose dire, toute la force de la création, toute la force de votre créativité.

D’autant, selon la formule que vous avez retenue pour ce lancement, qu’aux plaisirs de la tête et du cœur s’ajoutent ceux de la bouche puisque vous allez nous permettre de découvrir les délices gastronomiques du Nord ontarien.

C’est le cas de le dire : tous nos sens seront comblés!

Il y a longtemps, chers amis, que je rêve de venir chez vous pour témoigner à vos côtés de l’extraordinaire et incomparable richesse de la vie culturelle dans votre coin de pays, que l’on songe notamment à l’héritage de CANO, à la dramaturgie de Michel Ouellette, à la poésie de Patrice Desbiens ou du regretté Robert Dickson, auquel j’ai rendu hommage lors du cinquantième anniversaire du Conseil des Arts du Canada.

La littérature, me semble-t-il, est mode d’exploration, renouvellement d’une langue autrement vouée à la sclérose, approfondissement et mémoire d’une communauté et du monde.

Comme le dit si bien l’essayiste Yolande Grisé, « sans la pratique et l’étude de la littérature, l’authentique connaissance, compréhension et appréciation de la ‘difficulté d’être’ de la vie française en Ontario nous échappent ».

Pour ma part, ce qui suscite ma plus vive admiration, et je m’adresse ici à toutes et à tous les francophones du Nord de l’Ontario, c’est votre volonté inébranlable et votre fierté admirable de vivre en français, coûte que coûte, et d’enrichir par le fait même cette langue que nous aimons de vos sonorités, de vos rythmes, de vos images, de votre accent, bref de votre apport singulier et unique au patrimoine mondial de la francophonie.

Sachez enfin, chers amis, combien je suis heureuse de l’occasion qui m’est donnée aujourd’hui de vous le dire en personne et de participer au lancement de cette édition du Salon du livre du Grand Sudbury. Et celles et ceux d’entre vous qui avez participé au 50e Point des arts qu’il nous a fait plaisir de tenir ici à Sudbury sous le thème vivifiant des arts et de la culture pour donner un nouveau souffle à nos communautés. Sachez que vous entendre d’emblée était un grand souffle réjouissant que je m’empresserai de communiquer et de citer en exemple, tant vos propos étaient inspirants.

Longue vie à votre Salon du livre!

Longue vie à la culture franco-ontarienne, qui est l’un des trésors de ce vaste pays de tous les possibles qui est le nôtre!