Croix du service méritoire

• Date d'admission : 20 février 1989
• Date de l'investiture : Le 3 mai 1989

Rang: Master Seaman

En 1987, le matelot-chef Goodwin faisait partie d'une équipe de plongée chargée de récupérer un hélicoptère Sea King qui avait sombré à plus de 70 mètres de profondeur après un amerrissage d'urgence. Pour accomplir sa mission, l'équipe a dû faire à une mer agitée et à de forts courants de fond ainsi que surmonter de nombreux obstacles et manoeuvrer malgré le roulis continuel de la plate-forme de plongée. Au début de novembre, le matelot-chef Goodwin, avec ses coéquipiers, a réussi à établir un premier contact avec l'aéronef à l'aide d'un système téléguidé de télévision sous-marine à grande immersion (DART). Par suite d'un orage, ce premier contact a été perdu et la mer froide et agitée a eu raison des efforts déployées depuis la plate-forme pour le recouvrer. Finalement, le contact a été rétabli et les plongeurs ont fait leurs premières plongées les 28 et 29 novembre, le matelot-chef Goodwin menant la troisième équipe de plongée. Une fois descendu au fond de la mer, il s'est vite rendu compte, sa longue expérience du maniement de l'équipement DART aidant, qu'il valait mieux abandonner les recherches en cercle et suivre plutôt un cap magnétique à partir d'une balise. Forcé de contourner une falaise de roc qui lui barrait le chemin, il lui a ensuite fallu libérer son cordon ombilical des rochers et des courants marins pour atteindre l'aéronef et en marquer la position. Pour ce faire, il a déployé une grande force physique et fait preuve de beaucoup de détermination, tant et si bien que le temps optimal de plongée a été dépassé. C'est donc dire que, le temps de plongée et de décompression ayant été presque doublé, le matelot-chef Goodwin a supporté des conditions aquatiques rigoureuses, sans compter que l'appareil respiratoire spécialisée qu'il portait accélérait la déperdition de chaleur corporelle. Bien que le marqueur ait été emporté dans un orage subséquent, on savait désormais, grâce aux efforts du maître Goodwin, que l'aéronef était accessible et récupérable ce qui a redonné confiance à toute l'équipe de sauvetage. Les orages et les courants changeants ont continué de compliquer l'opération. Toutefois, par l'optimisme et la bonne humeur don’t il a fait montre en tout temps en dépit des conditions défavorables, le matelot-chef Goodwin, jouant toujours un rôle de premier plan et acceptant sans broncher toutes les tâches qui lui étaient assignées, a servi d'inspiration et de modèle aux plongeurs moins chevronnés. Aux prises avec des conditions très difficiles et dangereuses pour tous, le matelot-chef Goodwin s'est distingué par un rendement de beaucoup supérieur à ce qu'on est normalement en droit d'attendre. L'esprit professionnel remarquable don’t le matelot-chef Goodwin a fait preuve durant les opérations de récupération, par son excellence peu commune, fait grandement honneur à sa personne ainsi qu'à son unité et aux Forces canadiennes tous entières.