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Rideau Hall, le mardi 6 décembre 2016
Bonjour.
J’aimerais d’abord mentionner que nous soulignons une journée importante pour notre nation : la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
Avant d’entamer la conférence, engageons-nous à nous élever contre l’inégalité, le harcèlement et la violence et à agir pour que les filles et les femmes puissent vivre en sécurité, en liberté et dans la dignité.
Et observons un moment de silence en hommage aux 14 jeunes femmes qui ont été tuées à l’École Polytechnique de Montréal en ce jour même, il y a 27 ans.
Merci.
Soyez les bienvenus à cette conférence sur les commotions cérébrales dans le sport.
Bienvenue aussi à ceux et celles qui nous regardent en ligne et qui participent au webinaire organisé par le Centre de documentation pour le sport.
Votre apport est précieux, et nous sommes heureux de vous avoir avec nous pour cette discussion importante.
La rencontre d’aujourd’hui, qui est organisée en partenariat avec Sport Canada, ne concerne pas seulement les commotions cérébrales.
Essentiellement, elle se rattache à l’une de nos responsabilités les plus cruciales : permettre à tous les Canadiens, en particulier les jeunes, de pratiquer des sports en toute sécurité et en toute confiance, sans hésitation ni peur.
Voilà la raison fondamentale pour laquelle nous sommes réunis à Rideau Hall aujourd’hui.
Comme l’indique le titre de la conférence, nous pouvons faire mieux. Nous devons faire mieux.
Dans le monde du sport, on parle souvent d’établir des objectifs. Aujourd’hui, nous en avons deux :
D’abord, faire comprendre aux Canadiens que les commotions cérébrales et les traumatismes crâniens subis dans la pratique du sport sont des enjeux de santé publique importants.
Ensuite, contribuer à une approche nationale pour rendre les sports plus sûrs.
En ce qui concerne le premier point, les preuves médicales attestant l’importance des commotions cérébrales liées aux sports en tant qu’enjeu de santé publique sont de plus en plus convaincantes.
J’ai moi-même subi trois commotions cérébrales en l’espace de quatre mois, à l’âge de 15 ans : deux en jouant au football et une au hockey. À l’époque, les hockeyeurs ne portaient pas de casque, mais mon médecin m’avait expliqué que je pouvais continuer à jouer au hockey à la seule condition d’en porter un.
Évidemment, j’avais peur de faire rire de moi. Le médecin m’a simplement répondu : « Tu as un choix intéressant à faire. Porter un casque et faire rire de toi ou accrocher tes patins! »
J’ai porté un casque.
Je suis tellement reconnaissant à mon médecin pour ses conseils.
En ce qui concerne les commotions cérébrales liées au sport, le temps est venu de suivre les conseils du médecin.
Les preuves médicales s’additionnent pour nous inciter à prendre au sérieux les traumatismes crâniens liés aux sports. Des experts nous en parlerons davantage plus tard aujourd’hui.
Nous examinerons aussi comment mieux prévenir les commotions cérébrales.
Nous parlerons de la détection, de la gestion et de la surveillance des commotions.
Et nous discuterons des règles de jeu et de la façon de sensibiliser les entraîneurs, les parents, les professionnels de la santé et les joueurs pour que le jeu se déroule en toute sécurité.
Ces questions alimentent notre deuxième objectif de la journée : contribuer à la création d’une stratégie nationale sur les commotions cérébrales dans le sport en impliquant des organisations et des gens de tous les secteurs et niveaux.
Cette question nous touche tous, que nous ou nos proches fassions ou non du sport.
Elle concerne la santé et le bien-être physique, en particulier chez les enfants et les jeunes.
Je ne veux pas que mes 14 petits-enfants soient privés des plaisirs et des avantages que procure le sport par crainte de blessures. Je veux qu’aucun enfant n’ait peur.
Les sports font partie intégrante d’une vie saine. Ils favorisent l’acquisition d’habiletés fondamentales et nous apportent de la joie. Nous devons les rendre les plus sécuritaires qui soit et, quand il y a des risques, nous devons savoir les reconnaître et les atténuer autant que possible.
Je suis confiant qu’avec vous tous ici présents, nous pourrons faire avancer le ballon!
En matière de commotions cérébrales, anticipons les déplacements de la rondelle.
Arrêtez-moi maintenant avant que je n’exagère avec les métaphores sportives!
Je suis ravi que nous ayons réuni un groupe de dirigeants exceptionnels pour ce rassemblement et qu’autant de Canadiens aient pu se joindre à nous en ligne.
Nous avons été appelés à agir sur cet enjeu de santé publique important.
Répondons à l’appel.
Faisons-le pour notre santé et notre bien-être, et pour tous ceux et celles qui aiment et apprécient le sport.