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Rideau Hall, le jeudi 22 octobre 2015
Merci à tous d’être ici.
C’est un grand honneur de porter le premier coquelicot de la Campagne nationale du coquelicot de la Légion royale canadienne.
Le coquelicot est un symbole très puissant.
Il symbolise notre dette envers plus de 117 000 hommes et femmes, qui ont donné leurs vies pour le Canada.
Il symbolise le sacrifice, les services rendus aux autres et le souvenir.
En tant que gouverneur général et commandant en chef du Canada, l’une de mes plus importantes responsabilités est d’aider les Canadiens à se souvenir.
Dans la dernière année, j’ai eu le privilège de commémorer de grands moments dans notre histoire, y compris la bataille d’Angleterre, la bataille de l’Atlantique et la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Durant la commémoration du 75e anniversaire de la bataille d’Angleterre, j’ai été à nouveau saisi par l’importance cruciale de la contribution de nos vétérans.
J’ai eu cette réflexion en me rappelant une conversation avec sir Martin Gilbert, qui a probablement été le plus important biographe de Winston Churchill et qui est décédé aujourd’hui.
Sir Martin venait d’accéder aux journaux de guerre personnels secrets de Churchill, et je lui ai demandé :
« Qu’avez-vous appris dans ces journaux que vous ne saviez pas déjà? »
Il a répondu : « J’ai appris à quel point la lutte avait été serrée. »
L’issue de la guerre d’Angleterre n’a jamais été garantie. Sans l’apport de ceux qui ont mené la bataille aérienne, les choses auraient pu être très différentes pour les Alliés.
On peut dire la même chose de tous les conflits auxquels le Canada a pris part.
En tant que Canadiens, nous avons pu compter sur le courage, la loyauté et le talent de nos vétérans.
Nous avons pu compter sur leur volonté de servir leur pays et de faire des sacrifices.
Nous avons pu compter sur eux et sur vous, les vétérans que nous avons le privilège de recevoir à Rideau Hall aujourd’hui.
Nous leur serons à jamais redevables.
Nous avons le devoir de nous souvenir et de nous engager, sans relâche, à bâtir un monde plus averti et bienveillant, plus juste et équitable.
Chaque année, c’est avec un profond sentiment d’humilité et de gratitude que je porte le coquelicot sur le revers de ma veste, près de mon cœur.
Je le porte pour les milliers d’hommes et de femmes qui sont morts ou qui ont été blessés à la guerre.
Je le porte dans l’espoir d’un monde pacifique, où de tels sacrifices ne seront plus nécessaires.
À tous ceux et celles qui portent l’uniforme, je dis « merci » pour votre dévouement envers le Canada.
À tous ceux et celles qui sont ici, dans cette de bal, je dis « n’oublions jamais ».
Merci.