Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement

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Ottawa (Ontario), le mercredi 30 septembre 2015

 

Je vous remercie pour cette aimable présentation. Bienvenue à tous ceux qui sont venus à Ottawa pour participer à ce forum.

J’aimerais d’abord parler de ce merveilleux hôpital, dont l’histoire de bienveillance et de compassion a commencé il y a 170 ans, avec sa fondatrice, Élisabeth Bruyère.

Qui était-elle?

En tant que membre des célèbres Sœurs Grises, elle a consacré sa vie à alléger la souffrance des autres. Elle a fondé les Sœurs de la Charité de Bytown et la première école bilingue de l’Ontario, au 19e siècle.

Elle était une pionnière, dans l’enseignement et la prestation de soins, et c’est pourquoi vous êtes au bon endroit pour nous aider à comprendre et à traiter la neurodégénérescence associée au vieillissement.

C’est une initiative importante.

Les faits entourant cet enjeu de santé urgent parlent d’eux-mêmes.

On estime que 35 pour cent des personnes de 80 ans et plus souffrent de démence. Avec le vieillissement de la population et l’espérance de vie qui augmente dans les pays du G8, on prévoit que ce nombre doublera d’ici 2050.

Ce pourcentage est encore plus grand dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, vu la réduction des taux de maladies infectieuses.

La démence, y compris la maladie d’Alzheimer, affecte les personnes qui en souffrent, mais aussi leurs familles, leurs proches et ceux qui les soignent.

Nous comprenons tous les effets dévastateurs qu’elle entraîne.

C’est pourquoi cette collaboration internationale ambitieuse est si précieuse. Je suis empli d’espoir quand je pense aux partenaires exceptionnels et aux brillants esprits qui participent à ce consortium.

Ensemble, vous avez beaucoup à apprendre et à découvrir.

J’aimerais parler de l’importance de travailler ensemble, au-delà des frontières et des disciplines, ou d’établir des partenariats pour l’impact, comme votre groupe l’a si bien dit.

Cette approche peut engendrer des percées fort intéressantes dans la recherche sur le cerveau.

J’en ai eu la preuve plus tôt cette année lorsque j’ai remis le Prix John-C.-Polanyi à Chris Eliasmith.

Peut-être avez-vous entendu parler du travail que lui et son équipe de chercheurs ont réalisé.

M. Eliasmith, qui est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en neuroscience théorique, est un philosophe, un ingénieur en conception de systèmes, un informaticien et un neuroscientifique.

Il est tout à fait logique pour lui d’occuper toutes ces fonctions vu sa spécialisation : le cerveau humain et son fonctionnement.

M. Eliasmith a reçu le Prix John-C.-Polanyi pour le modèle informatique du cerveau humain que lui et son équipe ont réalisé.

Ce modèle s’appelle Spaun — S-P-A-U-N. Il commet des erreurs comme le ferait le cerveau humain, est précis comme le cerveau humain, et prend le même temps que le cerveau humain pour traiter l’information.

Dans son discours d’acceptation, M. Eliasmith a indiqué qu’il était probablement le premier philosophe à remporter le Prix John-C.-Polanyi, et il a rendu hommage à une longue liste de collaborateurs d’autres disciplines avec qui il a travaillé.

Selon lui, quand on travaille avec quelque chose d’aussi complexe que le cerveau, il faut faire appel à toutes les ressources disponibles.

Pour moi, c’est exactement ce que fait ce consortium. Vous venez de milieux différents et avez des points de vue différents, et vous faites appel à toutes les ressources disponibles pour lutter contre la neurodégénérescence associée au vieillissement.

Je sais que le Dr Alain Beaudet, le président des Instituts de recherche en santé du Canada, croit fermement à cette forme de collaboration.

Il comprend aussi le besoin d’établir des partenariats, d’échanger de l’information et de mettre les ressources en commun, et ce, à l’échelle mondiale.

Le Dr Beaudet a aussi été un membre précieux de la délégation canadienne envoyée en Chine et en Mongolie, en 2013. Durant ce voyage, nos discussions et tables rondes étaient centrées sur ce que j’aime appeler la diplomatie du savoir.

Je salue la collaboration nationale et internationale que vous encouragez en ce qui concerne la recherche sur la démence.

Comme c’est une priorité en matière de santé mondiale, l’image de personnes formant des réseaux de connaissances à l’échelle de la planète pour élucider les mystères du cerveau humain est tout à fait appropriée.

J’ai maintenant un message pour vous : continuez!

Consolidez et élargissez vos liens, et cherchez les partenariats peu orthodoxes qui pourraient conduire à des percées inattendues.

Au nom de tous les Canadiens et les Canadiennes, je vous remercie pour tous vos efforts admirables.

Je vous souhaite le plus grand des succès.