Foire aux questions

1. Quelles sont les armoiries de ma famille?
L’expression « armoiries de famille » peut prêter à confusion. En fait, dans de nombreuses traditions héraldiques, les armoiries sont assignées officiellement à une seule personne à la fois. Ainsi, les emblèmes n’appartiennent pas à tous ceux et celles qui portent le même nom de famille. Toutefois, lorsque des armoiries vous sont octroyées, il est possible de demander des écus d’enfants – c’est-à-dire des armoiries avec des éléments distinctifs pour chacun de vos descendants. Ainsi, vos enfants et vous porterez tous les mêmes armoiries à un détail prêt, chacun pouvant se distinguer des autres tout en arborant les couleurs familiales.

1a. Qu’advient-il de mes armoiries lorsque je décède?
Vos armoiries seront transmises à votre héritier légal. Au Canada, il s’agit de l’aîné de vos enfants – fille ou garçon – à moins que votre testament ne désigne une autre personne. Votre héritier transmettra à son tour les armoiries à son propre héritier, et ainsi de suite à travers les générations de la branche aînée de votre descendance. Si vos autres enfants ont reçu des écus d’enfants, chacun d’entre eux les transmettra également à l’aîné de ses enfants, et ainsi de suite.

2. Comment puis-je vérifier si un ancêtre avait des armoiries que je pourrais porter?
Dans la plupart des systèmes européens, les armoiries sont transmises du fils aîné au fils aîné. Il convient de commencer par des recherches sur la généalogie de votre famille, puis de repérer les ancêtres masculins dont vous êtes susceptible d’être l’héritier, et enfin de mener des recherches sur ces ancêtres pour savoir s’ils ont reçu des armoiries. Précisons toutefois que la probabilité de découvrir des armoiries ancestrales auxquelles on peut avoir droit est généralement faible, à moins qu’il existe déjà une tradition documentée d’utilisation des armoiries au sein de la famille. Entreprendre des recherches généalogiques – qui exigent du temps, des efforts et de l’argent – pour en savoir plus sur l’histoire de sa famille est une démarche louable; cependant, si votre objectif premier est de découvrir si vous avez droit à des armoiries, le risque de déception est grand.

Nous ne sommes pas un service de recherche généalogique et nous n’avons pas la capacité d’effectuer les recherches à votre place, mais nous serons heureux de vous orienter dans la bonne direction ou de vous proposer des pistes pour vos recherches lorsque nous le pouvons. Vous pouvez faire appel à un généalogiste ou faire vos propres recherches dans les archives pour retrouver la concession des armoiries originales et déterminer si vous pouvez en hériter (à savoir, si vous êtes l’aîné des descendants, généralement dans la lignée masculine).

Il est souvent beaucoup plus simple de créer de nouvelles armoiries. Si vous créez vos propres armoiries, vous avez la possibilité de choisir des symboles qui font référence à l’histoire de votre famille ou à divers autres aspects. En fin de compte, les armoiries qui vous seront accordées vous concernent principalement, car il s’agit d’armoiries personnelles.
 

3. Est-ce que je peux inclure mon conjoint ou ma conjointe dans ma concession d’armoiries?
Vous pouvez bien sûr faire référence à votre conjoint ou conjointe dans le symbolisme de vos armoiries. Vous pouvez également l’autoriser à les utiliser « par courtoisie », mais uniquement de votre vivant. Bien entendu, vous pouvez aussi l’inviter à soumettre sa propre concession d’armoiries.

4. Peut-on utiliser les images du Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada?
Le droit d’auteur pour tous les emblèmes héraldiques créés par l’Autorité héraldique du Canada (AHC) appartient à la Couronne. Le titulaire des armoiries a bien sûr droit d’utiliser les images. Quiconque souhaite reproduire un emblème du Registre doit demander l’autorisation à la fois du titulaire et de l’AHC en remplissant le formulaire de demande d’affranchissement de droit d’auteur.

Consultez le lien suivant pour le formulaire à remplir : https://www.gg.ca/fr/bureau/avis; sous la rubrique « Reproduction commerciale », cliquez sur « Formulaire de demande d’affranchissement de droit d’auteur ».

5. Est-ce que je peux créer mes propres armoiries?
Toute personne peut créer et utiliser des armoiries ou d’autres emblèmes héraldiques, à condition que ces emblèmes soient uniques et qu’ils ne soient pas déjà utilisés par quelqu’un d’autre. Les armoiries que vous créez vous-même et qui ne vous sont pas concédées sont appelées « armoiries de libre adoption ». De nombreux pays ne disposent pas de service public chargé de l’héraldique, de sorte que leurs citoyens souhaitant porter des armoiries doivent les concevoir eux-mêmes, ou les faire concevoir par quelqu’un d’autre ou confier le travail à une entreprise privée spécialisée dans la création et l’enregistrement d’emblèmes.

Au Canada, la concession d’armoiries est une prérogative royale, et les armoiries sont considérées comme une distinction décernée par la Couronne. En 1988, la reine Elizabeth II a autorisé le gouverneur général à exercer cette prérogative, ce qui a mené à la création de l’Autorité héraldique du Canada (AHC). Les citoyens, les résidents permanents et les entreprises du Canada peuvent demander une concession d’armoiries auprès de l’AHC. Dans le cadre du processus de création, le demandeur bénéficiera des services d’un héraut d’armes expérimenté qui concevra des emblèmes héraldiques uniques, conformément aux conventions héraldiques et dans le respect des traditions et des normes héraldiques canadiennes. Lors d’une concession d’armoiries, les emblèmes sont inscrits pour toujours dans le Registre public des armoiries, drapeaux et insignes du Canada, qui les protège en matière de droits d’auteur.

6. Je n’ai pas la citoyenneté canadienne, mais je voudrais obtenir des armoiries de l’AHC. Comment procéder?
Il est toujours gratifiant de voir des gens d’autres pays se passionner pour l’héraldique; toutefois, les armoiries canadiennes sont destinées à honorer les contributions des citoyens et des résidents permanents du Canada. Il arrive parfois que des emblèmes héraldiques soient accordés à des personnes de l’extérieur du pays, mais celles-ci doivent démontrer un lien fort, direct et récent avec le Canada.

Les non-Canadiens pourront s’adresser soit à un bureau héraldique d’État qui enregistre les armoiries ne relevant pas de la compétence de l’AHC, soit à un registre privé en ligne. Malheureusement, nous ne sommes pas en mesure de faire des recommandations à ces égards.

7. Puis-je obtenir des armoiries pour un parent décédé?
Nous n’accordons pas d’armoiries à titre posthume. La demande doit être présentée directement par le demandeur (c’est-à-dire le futur porteur d’armes ou « armigère »). Le héraut travaille alors en étroite collaboration avec le demandeur à l’élaboration du concept, après quoi les armoiries sont octroyées au nouvel armigère. Vous pouvez toutefois demander des armoiries vous-même et inclure dans le dessin des éléments dont le symbolisme fait référence à un parent ou à un grand-parent décédé.

8. Est-ce que je peux dessiner mes propres emblèmes ou demander à un artiste indépendant de les dessiner?
Non. Ce ne sont pas tous les artistes qui sont formés à l’art de l’héraldique. L’AHC fait appel à des artistes et à des calligraphes chevronnés. Après avoir reçu ses armoiries, on peut naturellement demander à n’importe quel autre artiste de réaliser une nouvelle interprétation des emblèmes, à condition que les couleurs et les motifs soient conformes à la description technique comprise dans sa concession d’armoiries. Toutefois, si vous soumettez une demande d’armoires à l’AHC, vous devez accepter de faire appel à l’un de nos artistes pour la peinture originale des armoiries.

9. Pourquoi la concession d’emblèmes héraldiques prend-elle plusieurs années?
Il est important de rappeler que les concessions d’emblèmes héraldiques sont faites par la Couronne et qu’elles sont reconnues à perpétuité. Par conséquent, il faut prévoir un délai suffisant pour permettre aux professionnels de traiter rigoureusement chaque demande de concession.

Le processus de concession se déroule en deux temps : Le premier est la création d’un concept artistique; le second est la réalisation de ce concept par un peintre et un calligraphe. Le choix du concept peut se faire rapidement ou nécessiter de nombreuses discussions entre le héraut et le demandeur. Dans la deuxième phase du processus, l’artiste réalise une maquette pour approbation préliminaire sous la supervision de l’AHC. Il faut généralement plusieurs versions avant qu’elle puisse être présentée au demandeur. Le dessin final et la calligraphie sont entièrement réalisés à la main et nécessitent plusieurs mois de travail, selon la disponibilité de l’artiste. Il faut aussi noter que chaque héraut gère plusieurs dizaines de dossiers en même temps.

10. Quelles sont les couleurs principales utilisées en héraldique?
Les sept couleurs héraldiques principales sont le rouge, le bleu, le vert, le violet, le noir, le jaune et le blanc. Ce sont les couleurs traditionnelles dont disposaient les artistes héraldiques du Moyen Âge. De plus, elles permettent d’obtenir un bon contraste entre le fond de l’écu et les motifs peints sur celui-ci. Considérés comme des « métaux », le jaune (ou « or ») et le blanc (ou « argent ») sont utilisés avec les autres couleurs pour créer ce contraste. La règle de composition la plus importante préconise la superposition d’une couleur sur un métal et d’un métal sur une couleur, déconseillant celle de deux métaux ou de deux couleurs ensemble. Par exemple, le blanc associé au bleu crée un meilleur contraste que le rouge associé au bleu. La seule exception à cette règle est lorsqu’un motif est représenté dans ses couleurs naturelles, bien que le bon sens déconseille de représenter un cygne dans ses couleurs naturelles blanches sur un fond blanc.

11. Quelles sont les couleurs Pantone utilisées en héraldique?
La couleur est un aspect essentiel de l’héraldique, chaque emblème ayant son propre arrangement de couleurs. Il existe toutefois une certaine souplesse dans la représentation des couleurs; par exemple, le « gueules » (le rouge héraldique) peut être représenté en rouge cerise, écarlate, rouge orangé, etc., à condition qu’il soit identifiable en tant que rouge. La couleur précise pour la peinture des emblèmes héraldiques sur le document de concession est proposée par l’artiste et approuvée par le demandeur. Une teinte différente peut être utilisée dans les dessins ultérieurs. Par conséquent, les couleurs héraldiques ne sont pas limitées à une teinte particulière figurant dans le système Pantone ou tout autre système de classification. Bien entendu, une fois qu’une concession d’armoiries est faite, le demandeur (généralement une municipalité, une université ou une association) peut vouloir établir les modalités d’utilisation d’un emblème, notamment en précisant les couleurs Pantone.

12. Est-ce que je peux voir un croquis de mon concept avant l’art préliminaire?
Nous évitons de montrer des croquis du concept avant l’art préliminaire pour différentes raisons. Nous voulons donner de l’espace créatif aux artistes dans leur interprétation du concept et nous voulons éviter les déceptions. Nos hérauts sont des experts à concevoir des emblèmes héraldiques. Vous allez les rencontrer, discuter des symboles ou des idées qui sont importants pour vous et ils créeront un concept qui vous représente bien. Ce concept sera ensuite donné à un artiste qui l’interprétera et créera une représentation visuelle. Les emblèmes héraldiques sont conçus sur mesure pour vous et il est important de faire confiance au processus.

Nous ne voudrions pas que notre croquis brouillon influence vos attentes ou l’interprétation de l’artiste. Gardez en tête que des changements peuvent toujours être faits au dessin préliminaire.

13. Mon organisation a déjà reçu des armoiries, mais nous avons depuis changé de nom ou fusionné avec un autre groupe. L’AHC peut-elle reconnaître ce changement?
Oui, si votre organisation s’est déjà fait concéder des armoiries et a depuis changé de nom, l’AHC peut reconnaître officiellement que vous avez droit à ces armoiries. Vous devez fournir une copie de l’acte certifiant que le changement de nom a eu lieu et présenter une demande écrite pour faire reconnaître le changement par l’AHC.

14. Comment les écus d’enfants se transmettent-ils?
Lorsque vous présentez une demande pour des emblèmes héraldiques, vous avez également le droit à des versions individuelles des armes pour vos enfants, connus sous le nom d’écus d’enfants. Chaque écu d’enfant portera une légère différence des emblèmes originaux, soit une modification de base du concept, telle que l’ajout d’une bordure, soit l’utilisation d’un élément qui fait une référence personnelle à l’enfant en question (Voir les questions 1 et 2 pour plus de détails sur la transmission d’armoiries).

15. Pourquoi voudrais-je un insigne et quelles sont ses utilités?
L’insigne est un emblème héraldique différent des armoiries. Il est plus simple, comporte moins de meubles et peut avoir plusieurs formes. L‘insigne reprend souvent un élément des armoiries, mais dans une version simplifiée. Il peut également fournir un support supplémentaire pour inclure un symbole qui ne pouvait pas être incorporé dans les armoiries en raison de contraintes d’espace.

L’insigne doit avoir un concept simple puisqu’il est souvent reproduit sur des petites surfaces telles que des papiers à en-tête, des bijoux ou de la porcelaine.

16. Pourquoi ne puis-je pas utiliser le meuble que je veux, surtout si j’ai vu qu’on l’a déjà utilisé ailleurs?
Un des buts principaux de l’héraldique est de créer un concept simple et original. Pour obtenir des emblèmes qui reflètent bien le porteur d’armes et suivent les règles et coutumes de l’héraldique canadienne, nous encourageons la pensée créative parmi nos demandeurs. Cela pourrait signifier présenter un animal dans une attitude ou une couleur différente, ou qui des accessoires particuliers.

Au moment de l’élaboration d’un concept, le héraut vérifie ce qui a été fait auparavant pour s’assurer que le nouvel emblème est différent de ce qui existe déjà et qu’il ne peut être confondu avec tout autre emblème. Des meubles tels que le lion et la feuille d’érable sont surutilisés en héraldique et, par conséquent, ont largement perdu leur pouvoir évocateur.

Voici quelques exemples d’éléments communs qui sont surutilisés :

  • La fleur de lis
  • La feuille d’érable
  • Le castor
  • Le livre
  • Le lion
  • L’aigle
  • La balance de la justice
  • Le bâton d’Esculape
  • Les emblèmes nationaux, provinciaux ou territoriaux
     

Veuillez noter que les lettres et les chiffres ne sont pas utilisés dans l’héraldique canadienne. De plus, les répliques des emblèmes d’une autre organisation ne doivent pas être reproduites sur les armoiries d’un particulier.

17. Pourquoi ne puis-je inclure tous les symboles que je voulais avoir dans mon armoirie?

Il vaut toujours mieux choisir la simplicité dans le dessin héraldique. Bien qu’il semble naturel de vouloir tout incorporer dans vos emblèmes, un écu trop chargé perdra son effet et donc son pouvoir d’interpeler les regards. L’artiste ne dispose que d’un espace restreint pour dessiner l’emblème et une accumulation de détails entravera la lecture des armoiries. De plus, la juxtaposition de plusieurs symboles diffusera le message puisqu’ils seront chacun en compétition pour attirer l’attention. Un élément visuel fort peut néanmoins véhiculer de nombreuses significations, puisque l’art du symbolisme ne limite pas la portée d’un symbole.

Un concept simple mettra mieux  en évidence les éléments les plus importants de votre vie et sera plus agréable du côté esthétique!

18. Que sont des insignes honorifiques et lesquels peuvent être affichés avec des armoiries?
Les insignes sont des marques de distinctions honorifiques comme des médailles, des ordres ou des décorations, présentés à une personne en reconnaissance de ses services ou de ses réalisations. Vous pouvez consulter la liste complète des distinctions reconnues par le Régime canadien des distinctions honorifiques dans le site du gouverneur général : https://www.gg.ca/fr/ordre-de-preseance.

Il est possible d’inclure dans le document de concession d’armoiries jusqu’à trois insignes, qui seront rangés par ordre de préséance sous l’écu.

19. Production artistique 1 : Les différents types de heaumes et de lambrequins ont-ils des significations particulières?
Si l’écu et le cimier sont riches en symbolisme personnel, le heaume et les lambrequins sont au contraire des éléments purement décoratifs. Sauf indication contraire dans le document de symbolisme, ils n’ont pas de signification particulière.

L’AHC évite d’utiliser certains types de heaumes qui revêtent des significations de rang social dans d’autres traditions héraldiques.

20. Production artistique 2 : Est-ce que je peux choisir les styles pour les différentes parties des armoiries, y compris l’écu, le heaume ou les lambrequins?
L’interprétation peinte des armoiries permet aux artistes de montrer leur talent et leur expertise. L’AHC leur laisse une licence artistique qui permet la réalisation d’œuvres d’art uniques et personnalisées, sans toutefois dévier des normes et pratiques héraldiques canadiennes. Nos artistes savent adapter leur style et choisir les éléments décoratifs – tels que la forme de l’écu, le type de heaume et le dessin des lambrequins – en fonction d’un sujet particulier et de manière à toujours mettre l’écu en valeur, ce dernier étant au cœur du projet héraldique.

21. Production artistique 3 : Je recevrai une image numérisée à haute résolution de l’art final avec mon document. Est-ce que l’image sera vectorisée?
Nos artistes héraldiques exécutent de véritables œuvres d’art, employant des techniques traditionnelles qui permettent aux récipiendaires de voir les nuances de couleur, les ombres et les coups de pinceau utilisés. En comparaison, l’art vectoriel produit des dessins à l’ordinateur en utilisant des formules mathématiques plutôt que des pixels, avec des lignes plus droites. L’art vectoriel est donc utile lorsqu’on doit modifier la taille d’une image sans en changer sa qualité. L’AHC prépare des images à haute résolution en numérisant les œuvres de nos artistes, mais elle n’a pas les ressources pour les transformer en images vectorielles. Si vous avez besoin de telles images, il vous incombera de les faire réaliser par des graphistes.

En tant qu’organisation gouvernementale, nous ne sommes pas en mesure de fournir des recommandations de sociétés privées ou d’artistes individuels qui offrent des services tels que la production de drapeaux, de médailles, de porcelaine ou de bijoux. Nous conseillons aux titulaires d’armoiries de rechercher en ligne les entreprises offrant de tels services, ou de contacter les maisons de production graphique d’expositions locales.

22. Quelles sont les différences entre les styles de la couronne royale dans les insignes militaires?
Deux différents styles de la Couronne royale héraldique ont été employés au 20e siècle : la couronne dite Tudor et la couronne de saint Édouard, qui a été adoptée comme symbole de la Reine à la suite de son accession en 1952. Contrairement à la croyance populaire, ces couronnes ne sont pas la « couronne du roi » et la « couronne de la reine » respectivement. Le choix du style de la Couronne royale héraldique était une préférence personnelle du souverain ou de la souveraine.

Au Canada, la couronne royale canadienne a été introduite en avril 2023 (https://www.gg.ca/fr/heraldique/emblemes-royaux-et-vice-royaux/couronne-royale/guide-dutilisation-generale-couronne-royale) et remplacera désormais la couronne dite Tudor et la couronne de saint Édouard dans les créations héraldiques. Il est à noter que les concessions existantes affichant ces deux derniers styles demeurent valables.

23. Comment peut-on en savoir plus sur l’héraldique?

Pour commencer, vous pouvez nous suivre sur Facebook. Il existe de nombreux sites Web et blogues ainsi que des pages et groupes Facebook intéressants consacrés à l’héraldique et à des sujets connexes. Comme pour tout ce qui se trouve dans le Web, certaines sources sont plus fiables que d’autres. Voici également des suggestions de publications que vous pouvez consulter :

Livres

Beddoe, Alan, révisé par Strome Galloway, Beddoe’s Canadian Heraldry, Belleville, Ont., Mika Publishing Co., 1981, 224 p. Bien qu’il soit aujourd’hui dépassé, cet ouvrage est une bonne source d’information sur l’héraldique au Canada avant 1988.

Brooke-Little, John, An Heraldic Alphabet, édition révisée, Londres, Robson Books, 1996, 234 p. Un dictionnaire héraldique utile, œuvre d’un ancien héraut anglais.

D’Haucourt, Geneviève et Georges Durivault, Le blason, Paris, Presses universitaires de France, 1970, « Que sais-je » n336, 128 p.  (5e éd.) Aperçu complet des rudiments de l’héraldique.

De Boos, Emmanuel, Dictionnaire du blason, Paris, Le Léopard d’or, 2001, 505 p. Glossaire pratique du vocabulaire héraldique français, auquel s’ajoute quelque mille exemples d’armoiries blasonnées et un lexique donnant la traduction des termes en allemand, en anglais, en italien et en espagnol.

Fernon, Jean-Paul, Dictionnaire d’héraldique, Illeville-sur-Montfort, Éditions Héligoland, 2011, 330 p. (2e éd.) Une excellente ressource pour les termes de blason en français avec des exemples artistiques et un court lexique donnant la traduction des termes en anglais.

Friar, Stephen, A Dictionary of Heraldry, New York, Harmony Books, 1987, 384 p. Une excellente ressource avec des exemples artistiques exceptionnels. (D’autres éditions utilisent le titre A New Dictionary of Heraldry).

Galbreath, D.L., et Léon Jéquier, Manuel du blason, Lausanne, Éditions Spes, 1977, 344 p. Excellent ouvrage de référence, très approfondi.

Greaves, Kevin, L’abécédaire canadien de l’héraldique, Ottawa, Société royale héraldique du Canada, 2003, 62 p. Traduction française revue et augmentée par Auguste Vachon de A Canadian Heraldic Primer. À la fois accessible et complet, ce guide concis offre des notions de conception héraldique et un contenu canadien important. En vente auprès de la Société royale héraldique du Canada.

Gwynn-Jones, Peter, The Art of Heraldry: Origins, Symbols, Designs, Londres, Parkgate Books, 1998, 128 p. L’auteur était roi d’armes Jarretière en Angleterre, et ce livre présente certaines concessions anglaises modernes intéressantes.

Heim, Bruno Bernard, Coutumes et droit héraldique, Paris, Beauchesne, 1949, 200 p. L’un des rares ouvrages en langue française disponible sur le sujet.

Joubert, Pierre, Nouveau guide de l’héraldique, Rennes, Éditions Ouest-France, 1984, 92 p. Bonne introduction pour les débutants, avec de belles illustrations.

Mathieu, Rémi, Le système héraldique français, Paris, J.B. Janin 1946, « La roue de fortune », 312 p. Études avancées.

Morin, Victor, Traité d’art héraldique, Montréal, Librairie Beauchemin Limitée, 1919, 409 p. Un titre déjà vieux, mais dont le glossaire donne des précisions difficiles à retrouver ailleurs.

Pastoureau, Michel, Traité d’héraldique, Paris, Picard, 1993, 408 p. (2e éd.). Excellent ouvrage de référence, parmi les plus récents en français.

Pastoureau, Michel, Figures de l’héraldique, Paris, Gallimard, 1996, 144 p. Un bel ouvrage d’un grand érudit français qui a également écrit plusieurs livres sur l’histoire culturelle de certaines couleurs.

Slater, Stephen, The Complete Book of Heraldry, Londres, Lorenz Books, 2002, 256 p. Ouvrage superbement illustré qui propose une introduction détaillée à l’héraldique. C’est la première publication internationale qui accorde une place importante à l’héraldique canadienne.

Les symboles du Canada, Ottawa, Patrimoine canadien, 2002, 59 p. Cet ouvrage illustré en couleur présente des symboles canadiens qui reflètent l’histoire, la société, l’environnement et les traditions du Canada, de ses provinces et territoires ainsi que de la Couronne au Canada. http://publications.gc.ca.

Thiébaud, Jean-Marie, Dictionnaire des termes du blason, Besançon, Éditions Cêtre, 1994, 215 p. Bon petit dictionnaire qui a le mérite de préciser le genre de termes.

Veyrin-Forrer, Théodore, Précis d’héraldique, Paris, Larousse, 2000, 198 p. Nouvelle édition revue et mise à jour par Michel Popoff.

Von Volborth, Carl-Alexander, L’art héraldique, styles et formes, Bruxelles, Hervé Duchamp, 1982, 122 p. (traduction et adaptation française par Roger Harmignies). Ce livre renferme de précieux conseils en matière de composition et offre un aperçu des styles artistiques à travers les siècles.

Périodiques

L’héraldique au Canada, publié par la Société royale héraldique du Canada. Depuis 1966, cette publication est une source précieuse d’informations sur l’héraldique canadienne. La Société publie également un bulletin d’information, le Gonfanon.