Art autochtone à Rideau Hall

L’art est un magnifique moyen de raconter des récits et de faire découvrir l’histoire, la culture et les traditions. La découverte de l’art nous permet de nous intégrer à une communauté universelle qui nous offre une multitude de perspectives à explorer.

Rideau Hall a le grand honneur d’accueillir des œuvres d’art autochtones en prêt du Centre d’art autochtone (Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada) et d’une collection privée.

Ces œuvres d’art sont actuellement exposées dans la salle de bal et le salon de réception de Rideau Hall, ce site historique situé à quelques minutes des centres-villes d’Ottawa et de Gatineau. L’exposition fait partie de la visite guidée gratuite de la résidence.

Planifiez votre visite dès aujourd’hui!

 

Salle de bal

La salle de bal de Rideau Hall est le lieu où les gouverneurs généraux accueillent les dignitaires canadiens et étrangers, et rendent hommage aux Canadiens qui ont réalisé quelque chose d’exceptionnel au bénéfice de notre collectivité ou de notre pays. Les dîners d’État, les cérémonies d’investiture et de nombreuses autres activités officielles ont lieu dans cette salle.

Sur le mur nord de la salle de bal est exposée une œuvre de Christi Belcourt intitulée Honouring My Spirit Helpers. Christi Belcourt est une artiste visuelle métisse qui nourrit un profond respect pour les traditions et les connaissances de son peuple. À l’instar de générations d’artistes autochtones qui l’ont précédée, elle exalte la beauté du monde vivant tout en évoquant les valeurs symboliques de la nature. Il s’agit de la première œuvre d’art métisse à être exposée dans l’enceinte de Rideau Hall.

Sur le mur sud de la salle de bal trône un triptyque intitulé Murmur. Cette œuvre est signée Meryl McMaster, une artiste connue pour sa façon de conjuguer performance et photographie. Ses autoportraits évoquent des expériences personnelles – à la fois réelles et fantaisistes – dans les royaumes de ses ancêtres.

 

Honouring My Spirit Helpers, 2010 Installation dans la salle de bal, 2024)

Christi Belcourt (Scarborough ON, 1966)
Honouring My Spirit Helpers (2010), acrylique sur toile
Prêt de la Collection de Sara Booth, Cheryllee Bourgeois et Sara Wolfe

Christi Belcourt est une artiste visuelle métisse, écologiste et militante pour la justice sociale. Axé sur l’identité et la culture autochtones, son travail interdisciplinaire met en exergue les questions liées à l’environnement, à l’éducation, à la justice sociale et à la réconciliation. Elle est connue pour ses peintures à l’acrylique inspirées du perlage métis. Les sujets de ses œuvres d’art servent de métaphores de l’existence humaine pour traduire différents enjeux, tels que la protection de l’environnement, la biodiversité, la spiritualité et la sensibilisation à la culture métisse. La toile Honouring My Spirit Helpers présente des éléments liés à la création, à la naissance et à la médecine traditionnelle et se veut une célébration de la vie et de tout ce qu’elle a à offrir.

 

Murmur, 2013 (Installation dans la salle de bal, 2021)

Meryl McMaster (Ottawa ON, 1988)
Murmur (2013), Impression jet d’encre sur papier
Prêt du Centre d’art autochtone, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
Reproduit avec la permission de l’artiste.

Meryl McMaster est d’ascendance nêhiyaw (Crie des plaines de la Nation criede Red Pheasant), britannique et néerlandaise, et est membre de la Première Nation Siksika. Elle est bien connue pour ses autoportraits grand format qui explorent les questions identitaires sous l’angle de la terre, des origines, de l’histoire et de la culture. L’œuvre Murmur s’inspire du phénomène naturel des nuées d’étourneaux, c’est-à-dire lorsque ces oiseaux volent collectivement comme une seule entité. Dans ce triptyque, l’artiste se trouve au centre d’une nuée de milliers d’étourneaux faits en papier provenant de pages de livres d’histoire de l’Amérique du Nord. Avec cette œuvre, elle cherche à se réapproprier l’histoire et à exprimer son mécontentement à l’égard de la façon dont elle est véhiculée.

 

Salon de réception

Le salon de réception est une pièce de la villa originale construite par Thomas MacKay en 1838. Aujourd’hui, on y accueille les personnes qui participent à des événements officiels dans la salle de bal. Les cérémonies officielles de moindre envergure ont souvent lieu dans le salon de réception.

C’est dans le salon de réception que se trouve exposée la série 13 lunes de Jordan Bennett. Prêtée à Rideau Hall par le Centre d’art autochtone, cette série intégrale de 13 estampes représente le cycle lunaire des Mi’kmaq. Chaque lune correspond à un changement dans l’environnement, aux variations des saisons ou aux étapes du cycle de vie ou de l’évolution des animaux ou des plantes, tous ces éléments constituant des repères pour les Mi’kmaq.

 

13 lunes, 2020 (Installation à Rideau Hall, 2023)

Jordan Bennett (Stephenville Crossing, Ktaqmkuk [Terre-Neuve-et-Labrador], 1986).
Série intégrale 13 Moons (Édition 4 de 10), 2020 Impression giclée de William Turner
De gauche à droite : Sucre d’érable – Siwkewikús; Les oiseaux pondent leurs œufs – Penamuikùs; Les grenouilles coassant – Etquljuikús; Les feuilles en pleine floraison – Nipnikús; Les oiseaux perdent leurs plumes – Peskewikús; Le temps du mûrissement – Kisikwekewikús
Prêt du Centre d’art autochtone, Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
Reproduit avec la permission de l’artiste.

Jordan Bennett est L’nu (Mi’kmaq), originaire de Stephenville Crossing, Ktaqmkuk (Terre-Neuve-et-Labrador). Il vit et travaille actuellement à Kjipuktuk (Halifax, Nouvelle-Écosse). Appliquant une technique fortement inspirée de la terre de ses ancêtres, il imprègne son travail d’un air de familiarité qui peut rapprocher un large éventail de publics, de cultures et de générations. Son travail suscite la réflexion sur les réalités autochtones contemporaines au sein des communautés urbaines et rurales. Dans son œuvre, il utilise la sculpture, la peinture, la vidéo, les installations immersives et le son pour mettre en évidence la terre, la langue, l’acte de visiter et ses propres récits familiaux.